La santé mentale, un sujet encore tabou mais capital en F1 ?
Russell estime que les santés physique et mentale sont liées
Depuis quelques années, le sujet de la santé mentalea été mis sur le devant de la scène par plusieurs pilotes dans le paddock, dont Lewis Hamilton, Lando Norris et George Russell.
Ce qui avait du reste laissé de marbre Mohammed Ben Sulayem, le président de la FIA, qui s’était amusé que « Lando Norris parle de santé mentale »…
Récemment (voir notre article), Lando Norris s’était confié de manière émouvante sur son engagement, estimant qu’il avait pu « sauver des vies » à plusieurs occasions.
Quant à son rival sur la piste mais néanmoins ami George Russell, il estime aussi que cet engagement est capital, et qu’il ne devrait pas susciter l’étonnement ou le dédain.
George Russell ne cite évidemment pas le nom de Mohammed Ben Sulayem mais le président de la FIA ne doit pas être le dernier concerné !
Le pilote Mercedes est ainsi suivi par un psychologue et il n’hésite pas à le dire.
« Je ne me suis pas toujours préoccupé de ma santé mentale - je n’ai commencé à m’y intéresser qu’il y a un an et demi ou deux ans, lorsque j’ai commencé à consulter un psychologue, principalement pour mes performances personnelles sur piste. »
« Ce n’est qu’au cours de ces conversations que j’ai ressenti que cela m’apporte encore plus que des bénéfices sur la piste. »
« Je suis sorti de cette séance en me sentant mieux dans ma peau, comme si on m’avait enlevé un poids des épaules. »
« Parfois, j’entrais dans ces séances sans avoir grand-chose à dire et en pensant que cela ne durerait que cinq ou dix minutes, mais j’y suis resté plus d’une heure. Depuis, c’est quelque chose qui me tient à cœur. »
A quel moment précis George Russell a-t-il eu besoin en particulier de l’aide d’un psychologue ? Sans surprise, après une course catastrophique...
« Le moment où j’ai pensé que j’avais besoin de l’aide d’un professionnel de la santé, c’est quand j’ai eu une course vraiment difficile, j’avais eu un crash… »
« C’était un point très bas dans ma carrière. Je pensais que je pourrais me relever à partir de ce moment-là et je me relevais en effet, mais nous avons décidé de parler à un professionnel. »
« J’ai été très reconnaissant qu’on me conseille de le faire, car je suis sorti de cette conversation et de cette réunion en me sentant beaucoup mieux dans ma peau, en mettant de côté ces aspects négatifs et en me relevant. »
Santé mentale et santé physique sont liées
Pour George Russell, il est temps que les hommes n’aient plus peur ou honte de confier leurs difficultés psychologiques ; d’autant plus que la santé physique est de près liée à la santé mentale.
Le pilote Mercedes participe ainsi à changer les préjugés et à briser quelques stéréotypes encore persistants, notamment du côté de la Place de la Concorde à Paris.
« La santé physique et l’exercice physique ont un impact énorme sur ma santé mentale, du moins. »
« Il y a encore [dans les représentations] un trop grand fossé qui sépare la santé physique et la santé mentale. J’ai l’impression que nous devons faire converger ces deux éléments et considérer la santé dans sa globalité. »
« Je ne sais vraiment pas pourquoi tant d’hommes considèrent encore la santé mentale comme une faiblesse. Nous sommes tellement fiers d’être forts et nous essayons de repousser toutes les difficultés et de les surmonter. »
« J’ai l’impression que c’est là que nous devons essayer de renverser la vapeur et qu’il n’y a aucune raison d’avoir honte – de parler de quelque chose, que ce soit à un ami, à un membre de la famille ou à un professionnel. Il suffit d’avoir des conversations ouvertes et honnêtes et beaucoup d’hommes seraient surpris des résultats. »
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