L’étonnant argument de Masi sur l’absence de pénalité contre Ricciardo
Wolff s’agace qu’aucune sanction n’ait été donnée
L’incident entre Daniel Ricciardo et Valtteri Bottas n’a déclenché aucune pénalité pour l’Australien, qui a pourtant harponné le pilote Mercedes F1 en touchant sa roue arrière avec son museau.
Le principal intéressé expliquait qu’il avait bloqué sa roue en ligne droite et avait repris le contrôle en virage, ce qui ne l’a pas empêché de toucher Bottas. Mais Ricciardo a jugé que le Finlandais a trop serré son virage.
L’incident a été noté par les commissaires mais aucune enquête n’a été ouverte, donnant raison à l’Australien. Néanmoins, il est très rare - si toutefois cela arrive - de voir un tel incident rester impuni.
Lorsqu’un aileron avant percute l’arrière d’une voiture, jamais le pilote qui est devant n’est jugé responsable. Pourtant, les commissaires de course ont estimé que Ricciardo n’était pas plus responsable que Bottas.
Pierre Gasly avait été pénalisé en Turquie pour avoir envoyé Fernando Alonso en tête-à-queue, alors qu’il n’avait pas pu aller plus à gauche, une Red Bull étant présente à cet endroit.
La piste sèche, une circonstance atténuante ?
Michael Masi avait jugé à l’époque que si un pilote était responsable "de manière prédominante" d’un accrochage, la pénalité était évidente. Interrogé sur l’absence de sanction contre Ricciardo au Mexique, l’Australien livre une explication lunaire.
"Je ne pense pas qu’il y ait un manque de constance, car il faut tout regarder. Il faut étudier chaque incident et voir comment il s’est passé" a expliqué Masi, avant de sortir un argument quelque peu fallacieux.
"Tout d’abord, c’était mouillé en Turquie, et c’était sec ici. Et c’était une configuration de virage totalement différente", poursuit-il, faisant de la pluie une situation aggravante. Or, celle-ci est très souvent considérée comme une circonstance atténuante dans les accrochages.
Il précise que le contrôle de Ricciardo au point de corde a pu jouer dans la décision des commissaires : "Cela pourrait être un scénario, si l’on regarde la position des voitures les unes par rapport aux autres."
Tout en restant nébuleux, Masi entérine la décision des commissaires : "Il y a beaucoup de facteurs différents qui entrent en compte. Je ne me suis pas trop penché sur l’accrochage, mais la vision des commissaires était que c’était un incident de course."
Comme beaucoup d’observateurs, Toto Wolff s’étonne de ne pas avoir vu d’enquête ouverte contre Ricciardo : "Oui, je pense que les commissaires auraient dû l’étudier. Avec le recul, je suis étonné qu’ils n’aient pas envisagé une pénalité" indique le directeur de Mercedes F1.
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