Hamilton défie la FIA : Je me fiche de gagner, je veux parler librement
La tension monte avant Bahreïn
La récente clarification de la FIA, à propos du régime de ‘censure préalable’ des pilotes en F1, n’a pas du tout convaincu Lewis Hamilton.
Le pilote Mercedes, que l’on sait très en pointe sur les sujets sociétaux et politiques, est directement visé par les nouvelles règles instaurées par la FIA, qui prévoient de serrer la vis surtout sur les week-ends de Grands Prix, hors des réseaux sociaux.
Mais peu importe : en dehors ou sur les circuits, Lewis Hamilton l’a répété (au micro du podcast The Fast and the Curious) : sa liberté d’expression ne se monnaie ou ne négocie pas. Il parlera, sanction ou pas.
« Je me fiche de ne pas gagner une autre course, je vais parler des sujets que je veux, que cela plaise ou non aux gens. »
Et Lewis Hamilton de revenir sur le sens de son engagement...
« Je dis toujours que nous avons besoin de plus d’empathie et de compassion dans le monde. »
« Il y a plein de défis que rencontrent les gens dans différents pays, en raison des gouvernements. »
« La F1 est une plateforme qui permet de déclencher des changements, des conversations, ce qui est, je pense, le début de quelque chose. C’est une immense responsabilité. »
« Je veux susciter ces conversations inconfortables, et ensuite demander des comptes aux personnes qui se sont satisfaites du statu quo dans le passé, qui a maintenu les gens à terre, qui a fait que les gens ne sont pas inclus… cela me frustre. Et c’est une question de briser aussi cette peur [de parler]. »
« Nous pouvons changer les choses, et je veux participer à ce changement et faire en sorte que les gens se sentent plus intégrés. »
La diversité est un élément fondamental de l’engagement de Lewis Hamilton, notamment pour les minorités encore sous-représentées dans le paddock, poursuit-il.
« Le sport automobile, par exemple, ou tout autre sport commercial, ne devrait pas pouvoir continuer à ne pas être diversifié. »
« Il n’y a pas assez d’accès pour les personnes de cette communauté [LGBTQ+], il n’y a pas assez d’accès. On ne voit pas beaucoup de personnes handicapées dans le paddock. Quand avez-vous déjà vu quelqu’un qui travaille dans notre secteur avec un handicap ? »
« Il y a tellement de choses que nous devons remettre en question et corriger. Nous allons aussi dans de nombreux pays où les droits humains sont bafoués et où les gens ne sont pas traités comme des êtres humains. »
« Dans le passé, les gens ne faisaient qu’effleurer le problème, et ce n’était pas important. C’est tellement important que quelqu’un en parle. »
Les droits humains : un sujet explosif ce week-end ?
Cet engagement compte beaucoup pour Lewis Hamilton : s’il a aussi prolongé avec Mercedes récemment, c’est parce que l’équipe allemande lui permettait justement de continuer ses missions pour la diversité, notamment à travers la mission 44 (voir notre article).
Et le pilote britannique va-t-il porter haut son engagement dès le premier GP ? En effet récemment, une ONG de défense des droits humains au Bahreïn a justement accusé la FIA de vouloir « faire taire » Lewis Hamilton.
Sachant que le premier Grand Prix est justement organisé dans le Royaume, reste à voir si Lewis Hamilton ‘osera’ défier la FIA et Mohammed Ben Sulayem !
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