Van der Garde revient en détails sur la saga Sauber à Melbourne

En espérant que son histoire servira de leçon

Par Franck Drui

5 avril 2015 - 18:05
Van der Garde revient en détails sur (…)

Giedo van der Garde a détaillé dans la presse hollandaise la façon dont s’est déroulé son week-end de Melbourne chez Sauber, notamment le jeudi et le vendredi matin, lorsqu’il pensait pouvoir courir suite à la décision de la justice.

Un accueil glacial lui a été réservé.

"La sensation a été très étrange, j’ai du du mal à décrire ce que j’ai pu ressentir. Ma compagne, Denise, peut le confirmer. Mais je savais que je devais rester cool. Cela aurait dû se passer normalement, avec mon contrat, j’aurais dû aller voir l’équipe et saluer tout le monde en disant que j’étais là pour courir. Mais nous connaissons les circonstances," dit-il.

"Je suis allé dans le motorhome et personne ne m’a rien dit. Toutes les personnes avec qui je travaillais jusqu’à l’an dernier encore m’ont ignoré. Personne ne vous regarde et vous vous demandez ce qu’il se passe."

"Je suis allé voir Beat (Zehnder, le team manager), il m’a passé une combinaison et des chaussures. Je me suis habillé dans le garage pour mouler mon baquet. Les pédales étaient pour Marcus Ericsson et cela ne pouvait pas être changé. Ils n’ont même pas ajusté la mousse pour le baquet, rien du tout. Seuls deux mécaniciens étaient là, tous les autres ont été priés de partir. C’était très étrange. Normalement un garage est très bruyant, tout le monde travaille."

"Je ne sais pas ce que l’équipe a dit à ces gars mais si elle avait été honnête, elle aurait reconnu et eux aussi qu’ils n’ont été payés que parce que nous avions déjà payé une partie de la saison 2015 l’an dernier. Et tout à coup, nous sommes les ennemis ! Conneries !"

"Je comprends qu’ils aient eu peur pour leurs emplois mais je pense que nous méritions plus de considération. Seuls les ingénieurs ont agi normalement et m’ont dit que s’ils étaient traités comme je l’avais été, eux aussi ils se battraient pour leurs droits."

"C’est bien de voir que des gens vous respectent comme cela, que d’autres pilotes et d’autres patrons d’équipe m’aient soutenu. Au final, ça va. Bien entendu, je n’ai pas mon baquet, mon rêve de F1 s’est envolé mais mon histoire va peut-être changer la F1 maintenant."

"J’ai parlé à Alexander Wurz, le président du GPDA, il est d’accord pour dire que nous devons être mieux traités, avec plus de justice, en F1. J’espère qu’il y parviendra parce que cela ne doit plus arriver."

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