Montezemolo doute, Berlusconi attaque

Montezemolo se lancera-t-il ou non dans une carrière politique ? C’est le grand sujet du moment en Italie et chaque jour qui passe apporte son lot de déclarations de la part de Montezemolo mais aussi de Berlusconi, le premier ministre italien qui sent monter dans le président de Ferrari un rival potentiel (lire notre première information à ce sujet publiée il y a deux jours).

Les amis de Montezemolo (industriels et politiques), rassemblés sous la bannière Italia Futura souhaitent, l’implorent même, de se lancer. Mais le président de Ferrari semble douter depuis hier : il n’est peut-être pas encore venu le moment pour lui de se lancer dans ce qui pourrait être un de ces gouvernements de coalition qui ont souvent été plus destructeurs pour l’Italie (et les carrières politiques naissantes...) que bénéfiques. Mieux vaut peut-être se laisser le temps de construire un vrai parti politique, puissant, avec Italia Futura comme origine.

Montezemolo n’a également pas envie de lâcher Ferrari du jour au lendemain mais il n’hésite pas à dire, en contradiction avec ses propres doutes, qu’il "sent le besoin de faire quelque chose pour mon pays. Et je crois qu’il y a beaucoup d’Italiens qui comme moi veulent faire progresser le pays, qui mérite bien mieux (sous entendu : que Berlusconi). C’est pourquoi nous avons fait naitre le mouvement Italia Futura."

En attendant que Montezemolo prenne une position claire d’ici la mi-décembre, Berlusconi a lancé une première attaque contre lui. "Il y a les gens qui parlent et ceux qui font les choses. Nous faisons les choses." Le premier ministre italien ajoute que Montezemolo n’a pas de parti politique, et qu’il n’est pas juste d’attaquer le gouvernement alors qu’il n’y a pas de contrepartie pour Montezemolo. Il lui demande donc d’amener le débat dans les urnes.