Interview de Vitantonio Liuzzi

Après une série de courses décevantes, et notamment une attaque en règle de Massa au départ du Grand Prix du Japon qui lui a valu un abandon très rapide, Vitantonio Liuzzi a enfin renoué avec les points en Corée, en décrochant une sixième place très solide. Ce bon résultat a permis à Force India de prendre un point d’avance supplémentaire sur Williams au championnat constructeurs.

Vous avez eu votre lot de malchance. Qu’est-ce que ce cela vous fait de décrocher enfin un bon résultat ?

Il me fallait une course où tout allait bien, où rien ne venait me perturber et où personne ne venait me sortir de la route. Et, enfin, je n’ai eu aucun des problèmes rencontrés lors des dernières courses. C’est bien d’avoir eu un bon Grand Prix dans ces conditions difficiles. On a encore montré qu’on pouvait être de la partie. L’équipe a fait du super travail lors de mon arrêt, au bon moment de la course. Tout a été parfait.

A quel point la visibilité était-elle mauvaise lors du premier départ ?

Les conditions étaient réellement difficiles. Prendre le départ derrière la voiture de sécurité a été la bonne décision. Cela ressemblait un peu à Fuji, il y a trois ans. Vous ne pouvez pas voir grand chose devant vous à part les lumières sur votre propre volant ! En fait, en dehors du cockpit, on ne pouvait rien voir et à l’intérieur, à cause des basses vitesses, c’est devenu un lac. Il était plein d’eau ! C’était vraiment difficile.

Et lors du nouveau départ cela allait-il vraiment mieux ?

C’était un peu mieux, il y avait moins d’eau. Mais c’était quand même bien de faire quelques tours derrière la voiture de sécurité car les conditions n’étaient pas encore assez bonnes. Le problème de ce circuit c’est que vous atteignez de très hautes vitesses et les murs sont très proches. Ce n’est pas comme à Monaco, où ce n’est pas si grave si vous sortez car le circuit est beaucoup plus lent. En Corée vous pouvez vous faire mal, c’est pourquoi c’était la bonne décision de rester derrière la voiture de sécurité.

Tout s’est ensuite parfaitement enchainé pour vous une fois la course lancée...

On a vraiment fait une course très solide. Sans erreurs, avec des dépassements effectués quand il le fallait. Tout a été fait au bon moment. J’ai essayé de préserver mes pneus une fois arrivé à la mi-course, en espérant voir l’arrivée avec. Cela ne nous a pas empêché d’être rapide aussi parce qu’on avait un très bon équilibre sur la voiture et cela a payé à la fin.

Un excellent résultat comme celui-là, c’était important ?

La première chose que j’ai dit à mes ingénieurs à la radio c’est que la chance devait bien tourner un jour ou l’autre ! On a heureusement pu démontrer que quand tout va bien de ce côté, on est là, rapides et capables de faire de très bonnes choses. C’est important donc et on espère pouvoir répéter cela lors des dernières courses.

Qu’avez-vous pensé du circuit de Yeongam ?

J’ai vraiment apprécié ce tracé. Il ont fait du bon boulot et il est bien meilleur que d’autres circuits plus récents qu’on a découvert les années passées.

Venons-en au prochain Grand Prix au Brésil, vous aviez eu un accident en qualifications l’an passé. Qu’attendez-vous de cette course ?

En fait en qualifications j’étais rapide sous la pluie mais il y a eu un gros moment d’aquaplaning, c’était dommage. Mais j’adore ce circuit et je pense qu’on pourra y être très compétitifs.