Ecclestone : Ma situation n’est pas toujours facile à vivre

Difficile de se faire de vrais amis quand on a beaucoup d’argent

Par Paul Gombeaud

8 mars 2015 - 18:13
Ecclestone : Ma situation n'est pas

Bernie Ecclestone est un personnage atypique dans le décor de la Formule 1. Le milliardaire admet que sa situation de grand argentier n’est pas toujours facile à vivre.

Concernant ses relations privées, Ecclestone admet que l’amitié n’est pas évidente à ce niveau-là.

"Je sais qui sont mes amis," déclare-t-il. "Je connais des gens qui se déclarent être mes amis mais qui ne me l’ont jamais dit avant. Ils ont toutes sortes de raisons pour dire qu’ils sont mes amis. Les amis sont des personnes qui sont prêtes à donner de leur personne pour vous. Et non l’inverse."

Avoir beaucoup d’argent n’est donc pas toujours facile à vivre.

"C’est très difficile," poursuit le Britannique. "J’ai toujours été en position de gérer des affaires qui rapportent de l’argent. Tout ce que j’ai toujours voulu avoir, j’ai toujours pu l’acheter. Même lorsque j’étais écolier, je faisais déjà du deal. Je ne me suis jamais dit : ’Mon Dieu, j’aimerais avoir ceci ou cela car ainsi je pourrais avoir tout ce que je veux.’ J’essaie toujours d’obtenir directement ce que je veux."

La position de Bernie Ecclestone avait été fragilisée l’année passée, après que l’Anglais ait été accusé de corruption auprès d’une banque allemande au tribunal de Munich. Il avait finalement payé une amende de 100 millions de dollars, évitant ainsi 10 ans de prison. Pour autant, il ne pense pas que son image en ait souffert.

"Je n’ai pas remarqué le moindre mal," poursuit l’intéressé. "Je me suis toujours dit que j’étais quelqu’un d’honnête dans le monde des affaires et que dans cette affaire-là, je ne l’avais peut-être pas été."

A désormais 84 ans, Ecclestone ne se voit pas arrêter.

"Je ne sais pas ce qu’il se passerait si j’arrêtais. Je ne vis pas une vie stressante, mais je suis à la limite à chaque fois. Si vous décidez d’abandonner cela et d’aller vivre aux Bahamas pour y vivre et ne rien faire, c’est très bien mais je ne pourrais pas. Ce serait impossible. Il me faudrait quelque chose à faire."

"Le danger est de tomber dans la routine. Les gens prennent le même train, le même bus ou voyagent de la même façon. Ils montent dans leur voiture et prennent toujours la même route. Vous devez faire attention à ne pas tomber dans cette routine car celle-ci est très difficile à briser ensuite."

Ecclestone ne sait pas encore combien de temps il restera en F1.

"Je n’en ai aucune idée," ajoute-t-il. "Pas la moindre idée. Quand je me dirai que je ne suis plus ’d’attaque’, alors je dirais aux personnes avec qui je travaille : ’je pense que le moment est venu, vous devez trouver quelqu’un d’autre’, ou bien ’j’ai trouvé quelqu’un pour vous’."

Mais il n’y pense pas pour autant, assure-t-il.

Enfin, Ecclestone changerait-il quelque chose de son passé ?

"Non. Hier c’est du passé. Je ne regarde pas en arrière. Je regarde vers l’avant."

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