30 % du personnel chez McLaren F1 vient désormais de milieux sous-représentés
Performance sur la piste et durabilité font bon ménage
Le mois dernier, la F1 faisait un point d’étape sur ses objectifs de développement durable : pour rappel, le sport compte atteindre la neutralité carbone en 2030. Mais il en est encore loin puisque les émissions n’ont été réduites que de 13 % depuis 2018.
La F1 est bien sûr dépendante des autres équipes pour atteindre son objectif.
Or toutes les écuries de F1, cela tombe bien, sont labellisées ‘trois étoiles’ FIA sur le plan du développement durable.
Au-delà du label, les progrès sont là. Comme par exemple du côté de McLaren F1.
L’équipe a révélé qu’elle avait par exemple réduit de 25 % ses émissions carbone par rapport à 2019, soit deux fois plus que la F1 environ donc.
L’énergie utilisée à Woking est issue aussi à 100 % de production renouvelable.
Dans le détail, McLaren F1 fait état des progrès suivants :
— 25 % de réduction des émissions carbone (champs 1 et 2) par rapport à 2019
— Réduction moyenne de 9,6 % des émissions du fret aérien depuis 2021 grâce au fret maritime
— Réduction de 16 % des émissions par course par rapport à 2022 dans toutes les séries
— Équipe de sport automobile la mieux classée dans le Global Sustainability Benchmark in Sports (indice de référence mondial de la durabilité dans le sport)
— Première équipe de sport automobile à avoir des objectifs nets zéro validés en externe par l’initiative Science-Based Targets (objectifs fondés sur la science)
— 100 % d’électricité renouvelable utilisée sur les sites McLaren
— Utilisation pionnière de fibres de carbone recyclées sur les voitures de course de la F1
— Développement d’une nouvelle suite pour le Paddock Club, avec le recyclage, la réutilisation et la réaffectation de 24,4 tonnes d’anciens équipements.
McLaren F1 en pointe aussi pour la diversité
Le deuxième volet du développement durable, c’est l’inclusion et la diversité. Là aussi, McLaren F1 a fait état de francs progrès.
45 % des nouvelles recrues de McLaren F1 proviennent ainsi de milieux sous-représentés, comme les femmes, les minorités ethniques les personnes en situation de handicap, les milieux populaires ou la communauté LGBT.
Au total, précise l’équipe, 29 % du personnel provient de catégories sous-représentées contre seulement… 3 % en 2022 !
Pour faire grandir encore ce chiffre, McLaren F1 a lancé un programme de bourses, qui financera les études de 60 femmes dans les STEM. McLaren F1 a aussi formé un partenariat avec Racing Pride pour faire changer les consciences.
De plus, dans le droit fil de l’engagement de Lando Norris sur la santé mentale (voir notre article), McLaren F1 a aussi formé 7 % de son personnel à ces sujets.
Et dans le même esprit, l’équipe a investi dans de nouvelles structures de bien-être, de véritables cocons dédiés au personnel dans son usine de Woking. Ils seront accessibles 24 / 7 dans l’usine.
Kim Wilson, Directeur du développement durable chez McLaren Racing,a ainsi commenté les progrès de l’équipe :
« Établir la norme de haute performance dans le sport ne s’arrête pas à la piste, et en 2023, nous nous sommes vraiment efforcés d’examiner nos données et nos idées plus en détail afin de pouvoir nous comparer aux meilleures pratiques. La validation externe de notre stratégie et de notre approche par le Global Sustainability Benchmark in Sports, la Science Based Targets Initiative et le Carbon Trust signifie que nous sommes sur la bonne voie. Je suis immensément fier du travail acharné et du dévouement dont ont fait preuve tous les secteurs de l’entreprise. »
« La nature compétitive du sport rend parfois la collaboration (entre équipes) contre-intuitive, mais nous ne pouvons pas permettre que cela ralentisse le rythme de nos progrès en la matière. Nous avons besoin d’une plus grande transparence et de normes de reporting dans l’ensemble du sport pour notre crédibilité collective et pour mieux agir. Nous savons que le chemin vers le net carbone n’est linéaire pour personne, et nous reconnaissons que la croissance fantastique que nous avons observée dans notre sport à travers le monde doit être équilibrée par rapport à notre impact global sur la planète. »
Zak Brown, le PDG de McLaren Racing, a pour sa part rappelé que performance et bien-être du personnel étaient complémentaires dans le sport.
« Notre démarche visant à minimiser l’impact de notre équipe et de notre sport sur la planète se poursuit, et les défis auxquels nous sommes collectivement confrontés sont incroyablement complexes. Nous rencontrerons sans aucun doute des obstacles sur notre chemin vers un avenir plus durable, mais il est important de reconnaître qu’en tant qu’équipe - et en tant que sport - nous avons parcouru un très long chemin et qu’il y a de quoi être fiers ».
« Qu’il s’agisse de l’utilisation pionnière de fibres de carbone recyclées sur nos voitures de F1, de l’ouverture d’un plus grand nombre de voies d’accès à notre sport, du rapprochement de nos ingénieurs de course avec les biologistes marins qui ont pour mission de préserver la Grande Barrière de Corail, nous allons de l’avant. Et je suis reconnaissant à nos collaborateurs de McLaren Racing qui continuent d’établir la norme en matière de haute performance, tant sur la piste qu’en dehors de la piste. »
« Seule une véritable collaboration avec nos partenaires, les autres équipes, les détenteurs des droits (la FOM, ndlr) et les autorités de réglementation (la FIA) nous permettra d’apporter des changements significatifs dans l’ensemble de l’industrie au cours des prochaines années - et je suis impatient de voir ce que nous pouvons réaliser collectivement. »
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