Une rotule met fin aux espoirs de victoire pour IMSA Performance

Le Team IMSA Performance Matmut attendait beaucoup de ce premier rendez-vous de la saison en Le Mans Series. Pour ces Huit Heures du Castellet, l’équipe normande nourrissait l’espoir de bien figurer tout au long de cette épreuve de longue distance et de contredire ainsi les résultats contrastés obtenus aux essais. Une ambition toute légitime dans la mesure où Raymond Narac et Patrick Pilet savaient disposer d’une machine à même de leur fournir un très bon niveau de performance. « Notre priorité sur chaque course de Le Mans Series est d’avoir une voiture performante, constante et confortable à piloter. Nous savions depuis hier que nous avions cette voiture, nous en avons encore eu la confirmation lors du warmup. Il y avait donc de quoi envisager cette course sereinement » déclare Raymond Narac.

Placé en 8ème position sur la grille de départ, Patrick Pilet avait coeur de
tenir sa promesse faite la veille : « Prendre en bon envol et remonter tout de suite sur le leader. » Le pilote officiel Porsche mettait sa promesse à exécution si bien qu’après quelques kilomètres, sans prendre de risques outranciers, il débarquait parmi le trio de tête. Il ne faudra en fait qu’une demi-heure au pilote gersois pour ravir la tête de la catégorie à la Ferrari de Jaime Melo. Une sacrée entame de course qui continuait de confirmer le bien fondé des espoirs de l’équipe pour cette épreuve. Pendant près d’une heure et dix minutes, Patrick cravachait non seulement pour maintenir son avance mais pour tenter aussi de se creuser un petit matelas d’avance. « Le plus intéressant, c’est que j’ai pu attaquer sans mettre à mal mon capital pneumatiques. La dégradation a été progressive, normale et j’ai pu la gérer sans m’inquiéter sur ce plan, ce qui est extrêmement rassurant » explique Patrick.

Après ce premier ravitaillement, Patrick repartait pour un nouveau relais et avec la même vista, il continuait d’aligner d’excellents chronos avec une formidable régularité, tenant ainsi en respect tous les autres concurrents de la catégorie LM GT2.

Au terme de son double relais, Patrick cédais le volant à Raymond Narac, qui reprenait la piste en maintenant la Porsche #76 toujours au premier rang. Le pilote et dirigeant de l’équipe IMSA tenait lui aussi une cadence exceptionnelle, alignant des chronos quasiment semblables à ceux des pilotes officiels. Si Raymond devait quand même s’incliner face à Richard Lietz, c’est le seul face auquel il cédait au cours de sa première heure au volant. Le deuxième relais était du même acabit, si ce n’est qu’à quelques minutes de la fin, il devait anticiper son retour au stand, quelque chose ayant cédé au niveau de son train avant droit. « Une petite pièce de faible valeur peut parfois vous coûter très cher… C’est ce qui s’est passé pour nous aujourd’hui. Un élément périphérique à la rotule de suspension a cédé. Quelque chose d’insignifiant, mais quelque chose qui nous a coûtés cinq tours. Dès lors la messe était dite pour nous » déclare Franck Rava.

Il faudra en effet une dizaine de minutes à l’équipe pour procéder au changement de cette pièce. Un coup dur qui anéantissait ainsi l’énorme prestation de Patrick Pilet et Raymond Narac depuis le départ. Malgré cette péripétie, l’équipe IMSA n’abdiquait pas bien sûr et reprenait la piste avec l’espoir de décrocher quelques points. Au terme de nouveaux très beaux relais de la part de ses deux pilotes, ce souhait se concrétisait puisque la Porsche 997 GT3 RSR #76 aux couleurs de la Matmut se classait au 7ème rang final.

« L’équipe n’a pas commis la moindre erreur, la stratégie a été impeccable et Raymond a été très performant et a parfaitement géré le trafic » analyse Patrick Pilet. A l’exception d’un petit déséquilibre en entrée de virage, la voiture était très bien sur l’ensemble d’un relais. Nous savions que notre position en qualification ne reflétait pas notre vrai niveau de performance donc nous étions confiants. Au vu de notre début début de course, nous pouvions tabler au minimum sur une deuxième place à l’arrivée, à la régulière. C’est ce que nous devons garder en tête. Et puis malgré tout, on marque quelques points, c’est important. »

« Je suis déçu du résultat net car après avoir mené les premières heures de course, on espére forcément un très bon résultat. Patrick et Raymond ont parfaitement accompli leur mission, de même que l’équipe, mais une petite défaillance a suffi a tout remettre en cause. L’ensemble du week-end comporte néanmoins de nombreux points positifs puisque nous avons montré que nous serons bien là, en bonne place, alors que le niveau est vraiment monté d’un cran. C’est donc très encourageant pour la suite » déclare pour sa part Franck Rava, qui va maintenant mettre le cap avec son équipe sur la première manche du GT Open, la semaine prochaine.