Stéphanie Hoener : Luxury Racing a une vraie culture GT

"Le team est encore très jeune"

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7 mai 2012 - 20:36
Stéphanie Hoener : Luxury Racing a (...)

Fort d’une belle seconde moitié de saison 2011 en ILMC, Luxury Racing remet le couvert cette année en Championnat du Monde d’Endurance, toujours avec deux Ferrari F458 Italia, l’une en GTE-Pro et l’autre en GTE-Am. Au fil du temps, l’équipe basée à Magny-Cours n’a pas à rougir face à des équipes aussi réputées qu’AF Corse ou Felbermayr-Proton. On a encore pu le voir lors des 6 Heures de Spa avec un Fred Mako des grands jours, et une troisième place finale pour Makowiecki/Melo, tandis que Jeannette/Montecalvo/Ehret ont terminé quant à eux au 5ème rang de la classe GTE-Am. L’équipage de la #59 revient de la Belgique avec une pole, le meilleur tour en course et un beau podium. Sans un changement de rétro consécutif à une poussette d’une LMP2 sur Jaime Melo, la victoire était à la portée du tandem Makowiecki/Melo.

Très discrète au sein de la structure Luxury Racing, Stéphanie Hoener nous a parlé de sa passion pour le sport automobile durant plus d’une heure et plus particulièrement des Ferrari, sans occulter l’association mise en place à Sebring avec Pescarolo Team.

Laurent Mercier : Que retenez-vous du début de saison ?

Stéphanie Hoener : « Il faut savoir que le team est encore très jeune et il se bat face à des équipes très relevées. On a pu le voir à Sebring où étaient présentes les équipes GT américaines. L’écurie était en lice pour la victoire mais elle n’a pas été épargnée par la malchance. La #59 dominait en GTE-Pro mais une flaque d’huile non signalée sur la piste a contraint l’auto à l’abandon. Sur la seconde F458 Italia, Dominik Farnbacher partait de la pole GTE-Am mais il s’est accroché avec une Porsche dans le tour de formation. L’équipe est toujours en plein développement et elle travaille en collaboration avec la structure Springbox Concept. Il était prévu que Luxury Racing avait aussi le projet de faire rouler deux Ferrari 458 Italia GT3 en Championnat d’Europe GT3 mais cela ne s’est pas fait car tout s’est finalisé très tard. De plus, le nombre de concurrents dans le championnat n’est pas très important. »

Luxury Racing a une vraie culture GT ?

« Oui le team est orienté vers le GT et le restera. J’ai une vraie histoire d’amour pour les Ferrari. J’adore le design des autos de la marque et il n’est pas prévu que nous roulions avec autre chose que des Ferrari. Malheureusement, on ne peut que constater qu’il n’y a pas assez de voitures en Championnat du Monde d’Endurance. C’est encore trop tôt pour dire ce que nous ferons en 2013 mais ce qui est sûr c’est que ce sera avec Ferrari. Nous regardons déjà les différentes possibilités et pourquoi pas du côté de l’ALMS vu que Risi Competizione n’est plus présent. Nous pourrions être le bras armé de Ferrari aux Etats-Unis comme peut l’être AF Corse en Europe mais rien n’est finalisé. Ce que j’aime par-dessus tout, c’est le côté humain présent dans l’équipe. Il y a un vrai team spirit et j’y attache beaucoup d’importance. Au fil du temps, je me suis mise à aimer de plus en plus le sport automobile. »

Pourquoi avoir lancé une association avec Pescarolo Team aux 12 Heures de Sebring ?

« Fin 2011, l’équipe a cherché à prendre un peu d’indépendance et elle a regardé ce qu’elle pouvait mettre en place. L’une des possibilités était de se rapprocher d’Henri Pescarolo pour louer quelque chose au Mans afin d’y mettre les GTE et les éventuelles GT3. Des contacts ont donc été pris entre Olivier Repovic et le team sarthois. Olivier s’est occupé de Luxury Racing notamment pour la recherche de partenaires via sa marque Luxury Racing. Il était prévu de réduire les coûts de l’engagement en Championnat du Monde d’Endurance. Pour cela, il était convenu de faire des économies dans plusieurs domaines via un intermédiaire qui a mis les deux parties en relation : structure, réceptif, outillage, etc... »

Il était aussi question de financer le développement de la Pescarolo 03 ?

« Olivier s’est ensuite mis en tête de trouver des partenaires financiers pour aider au développement de la Pescarolo 03, mais cela n’avait rien à voir avec le team en lui-même. Je sais que c’est un très joli projet mais cela demande trop de moyens et je n’ai pas souhaité apporter une aide personnelle. On ne parle pas de quelques milliers d’euros mais bien de 2 millions. Je n’ai à aucun moment donné mon accord pour cela et rien n’a été signé. Pour aider à débuter, j’ai souhaité apporter une contribution mais c’est tout. Il était inconcevable pour moi de donner autant d’argent pour un tel programme. Cette histoire est très triste et j’espère bien qu’une solution va être trouvée. Je souhaite à Olivier de trouver les partenaires nécessaires pour que l’auto puisse rouler. »

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