Status GP prépare son entrée en WEC la saison prochaine

Dès sa première course en Endurance à l’occasion des 6 Heures du Castellet, le Status GP a brillé en montant sur le podium avec sa Lola B12/80. Depuis, l’équipe managée par Simon Cayzer n’a pas été épargnée par les problèmes même si tout est réuni pour bien figurer. Présent également en GP3, le Status GP se donne les moyens de ses ambitions en ne laissant rien au hasard. Tout est fait pour que cela fonctionne. A Silverstone, la Lola B12/80 sera partagée par le pilote maison Alexander Sims et les frères Jousse, Maxime et Julien poursuivant l’aventure après une course écourtée à Donington.

Tim Scott, Directeur Commercial du Status GP, revient sur le début de saison : « Pour nous tout est arrivé très tard car la décision s’est réellement prise de venir en Endurance en début d’année. A l’origine l’objectif était de prendre part à l’European Le Mans Series et aux 24 Heures du Mans. Depuis, la donne a quelque peu changé suite au remaniement du calendrier européen, d’où notre présence en WEC. Nos débuts au Castellet se sont pourtant bien déroulés mais la suite a été moins positive avec une grosse sortie de piste en essais aux 6 Heures de Spa. Le Mans et Donington n’ont pas donné beaucoup plus de satisfaction sur le plan du résultat final. Au Mans nous nous étions appliqués à voir le drapeau à damier et ne pas rechercher la performance absolue. Toute l’équipe fait du très bon travail. Il a aussi fallu gérer le problème d’approvisionnement de pièces pour les autos du fait du problème Lola. Cela demande plus de travail car il faut appeler directement les fournisseurs et voir comment l’on peut régler les problèmes. C’est nouveau pour nous et cela prend beaucoup de temps. »

A Donington la Lola B12/80 a rapidement rendu les armes sans que Maxime et Julien Jousse ne puissent en prendre le volant. Les Jousse Brothers comptent bien montrer qu’ils sont au rendez-vous ce week-end à Silverstone. Chez Status GP, on est en tout cas ravi de les avoir : « C’est fantastique pour nous d’avoir Maxime et Julien dans l’équipe. Le feeling est de suite bien passé et humainement parlant il n’y a rien à redire. Malgré ses débuts dans la discipline, Maxime fait preuve d’une très belle maturité. Il est rapide et s’est mis dans le bon rythme dès le début. Ce n’est pas évident pour un jeune pilote d’arriver en Endurance car cela demande un doigté particulier. Il nous impressionne depuis qu’il est avec nous et n’a pas mis longtemps à comprendre le mode d’emploi de l’auto. Quant à Julien son palmarès parle pour lui. Nous aimerions bien les avoir avec nous au Petit Le Mans. »

Le calendrier européen de la série Le Mans étant terminé, c’est donc aux Etats-Unis que le Status GP va terminer sa saison afin de décrocher le titre et l’invitation au Mans qui va avec : « Pour nous, le Petit Le Mans sera encore une nouvelle étape. L’équipe va découvrir un nouveau tracé et une ambiance bien particulière. Il faudra faire face à des autos plus lentes et une réglementation particulière. Les pilotes devront dépasser plusieurs fois par tour, et ce durant dix heures. Nous savons que le championnat est encore jouable même si ce ne sera pas facile. On veut l’invitation pour les 24 Heures du Mans 2013 et l’équipe mettra tout en oeuvre pour cela. Il est dommage que l’European Le Mans Series n’ait pu aller à son terme comme il était convenu. A Donington, il n’y avait que 9 autos, mais alors quel niveau ! Avant ce changement tardif de calendrier, nous avions pensé aller au Japon et en Chine mais ce sera finalement les Etats-Unis. Il nous faut aussi préparer 2013. »

Rien n’est encore finalisé pour la saison prochaine, mais les orientations sont tout de même connues : « L’objectif est d’aligner une auto en WEC, voire deux. C’est un gros projet mais Status GP est en Endurance sur le long terme. Bien entendu le team pense au LMP1 mais cela ne pourra se faire qu’avec l’appui d’un constructeur. Il faudra voir le règlement final 2014. Il faut des partenaires solides dans tous les domaines, un peu à l’instar de Signatech avec Nissan, ORECA et Dunlop. » Concernant la motorisation rien n’est figé, l’équipe étant satisfaite du travail de Judd : « Nous n’avons pas rencontré de problème de fiabilité avec Judd. Aucune décision n’est prise. Il faudra aussi voir ce que va donner le moteur Mazda diesel, mais là il faudra composer avec la Balance de Performance qui sera mise en place. Pour nous rien n’est arrêté sur le sujet. »