Sao Paulo : JRM Racing veut recoller à la tête

Trois semaines après les 6 Heures de Silverstone, JRM Racing est au Brésil pour les 6 Heures de Sao Paulo. L’équipe du Sussex alignera à nouveau sa HPD ARX-03a pour Karun Chandhok, Peter Dumbreck et David Brabham. Sur ses terres du Northamptonshire, JRM Racing a terminé au 7ème rang après avoir longtemps pointé dans le quinté de tête. Au Brésil, la mission du trio de pilotes sera de se rapprocher de la tête du championnat où les troupes de James Rumsey pointent à la troisième place derrière Rebellion Racing et Strakka Racing. « Nous avons fait un grand pas en avant à Silverstone » indique James Rumsey, Team Principal. « Après avoir débuté la saison avec très peu de temps de roulage, nous sommes arrivés confiants pour le meeting britannique car nous avions effectué un test ainsi que du roulage pour les pilotes dans le simulateur. Notre rythme de course par rapport à des équipes bien plus expérimentées était bon. Nous allons donc mettre en pratique ce week-end au Brésil tout ce que nous avons appris. Ce sera définitivement le but du meeting. »

Nigel Stepney, Team Manager, poursuit : « Interlagos est un défi différent de Silverstone. La piste est très étroite, bosselée et très « verte ». A 800 mètres d’altitude, cela veut dire que les autos disposeront d’environ 5% de puissance en moins, ce qui fait que le comportement sera différent du reste de la saison. L’un des éléments clés est la dégradation des pneus. Il sera assez délicat d’avoir des pneus qui devront tenir environ 80 tours avec la températures élevée attendue le jour de la course. En outre, il existe aussi d’énormes contraintes physiques sur les pilotes, la piste étant dirigée vers la gauche, ce qui souligne que les muscles du cou ne sont pas ceux habituellement soumis à rude épreuve le reste de l’année. Chaque pilote devra disputer la distance d’un Grand Prix, ce qui ne sera pas facile vu la température. Cependant, nous sommes assez confiants. Notre objectif principal est de terminer devant les deux voitures du Rebellion Racing, en tête actuellement du classement de la meilleure équipe privée. »

Au sein de l’équipage, Peter Dumbreck connaît le tracé pour y avoir roulé en GT1 en 2010 : « Interlagos est un autre défi pour la Honda HPD ARX-03a LMP1, et ce même si j’ai l’avantage d’avoir roulé sur ce circuit il y a deux ans sur la GT1 du Sumo Power GT. C’est l’un des circuits qui tourne dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, donc très exigeant physiquement. C’est serré, étroit et cela change des circuits empruntés cette saison. Cela rendra les dépassements des GT et LMP2 plus compliqués. Bien qu’il y ait moins de voitures que lors des deux dernières manches du Championnat du Monde d’Endurance, la piste sera tout de même bien occupée. C’est très agréable de piloter à Interlagos, avec une grande variation d’altitude, des virages inclinés, ce que la télévision ne rend pas forcément. »

David Brabham retrouvera un circuit où il n’a pas roulé depuis longtemps : « Je suis vraiment impatient de prendre la piste ce jeudi pour les premiers essais. Ma dernière apparition ici remonte à 1994 lors du Grand Prix de Formule 1. La piste n’a pas beaucoup changé depuis tout ce temps, mais l’histoire et l’atmosphère y sont formidables. L’équipe JRM Racing a continué à travailler afin de réduire l’écart face à nos concurrents qui ont plus d’expérience, mais cet écart a tendance à se réduire. Je m’attends à une course serrée parce que c’est une petite piste et les chronos seront encore plus proches qu’ailleurs. »

Quant à Karun Chandhok, il se fait l’écho de la pensée de ses coéquipiers : « Je suis impatient de rouler ici au Brésil pour la première fois. J’y suis venu l’année passée en tant que pilote de réserve du Team Lotus. J’y ai pas mal roulé en vélo mais pas encore en voiture. J’aime venir sur ce genre de vieux circuit avec beaucoup de caractère. Les changements d’altitude sont très intéressants. Le circuit est l’un des rares à ne pas avoir changé. J’y ai vu à la télévision mon idole Alain Prost remporter le Grand Prix du Brésil en 1990. C’est nettement plus étroit que Silverstone, Le Mans ou Spa. Le trafic va être délicat à gérer. Ce n’est pas de tout repos de rouler ici. Il faudra boucler plus de 100 tours lors de la course, donc ce sera un véritable défi physique. »