SRT Motorsports : La compétition à tout prix pour les Viper

Les GTS-R dans le feu de l’action

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17 août 2012 - 10:15
SRT Motorsports : La compétition à (...)

Débutantes à Mid-Ohio, les Viper GTS-R vont poursuivre leur marche en avant ce week-end à Road America, toujours avec le même objectif : se préparer pour une campagne ALMS complète en 2013. Pour développer sa GT2, SRT Motorsports s’est adjoint les services de Riley Technologies. Dans l’Ohio, les Viper GTS-R ont accumulé les kilomètres en se faisant discrètes, même si l’une d’entre elles a rallié l’arrivée dans le Top Ten de la catégorie la plus relevée de la série. Du côté des équipages, on fait confiance à des pilotes solides, tels que Dominik Farnbacher, Kuno Wittmer, Ryan Hunter-Rae, Marc Goossens, Tommy Kendall et Jonathan Bomarito.

Matt Bejnarowicz, Ingénieur en Chef du SRT Motorsports, dresse les objectifs pour le meeting de Road America : « Les objectifs seront les mêmes qu’à Mid-Ohio, c’est-à-dire de terminer la course avec deux autos intactes, de développer l’équipe de course, d’apprendre autant que possible dans le laps de temps très court que nous avons dans le Wisconsin. La GTS-R est une toute nouvelle voiture et nous en apprenons plus à chaque tour parcouru. Tout le monde sait bien que nous ne sommes pas en lice pour le championnat cette année, mais cela ne change pas notre objectif de gagner des courses et d’être sur le devant. La chose la plus importante que nous devons faire cette année est de développer la GTS-R et l’équipe afin de nous mettre dans une position pour le championnat 2013. C’est pourquoi nous devons maintenir la pression et rester concentrés à tout moment. »

Depuis Mid-Ohio, SRT Motorsports n’a eu que deux semaines pour travailler sur les autos dans les ateliers Riley Technologies situés en Caroline du Nord : « Les autos n’ont guère évolué. L’équipe a seulement passé six jours à l’atelier depuis Mid-Ohio. Tout le monde s’est principalement concentré à remettre les autos en état après la course, et solutionner les problèmes rencontrés. A titre d’exemple, les pilotes se sont plaints de la chaleur dans l’habitacle. C’est quelque chose qu’il ne faut pas prendre à la légère pour une question de sécurité. Nous nous sommes donc appliqués à améliorer la climatisation en apportant plusieurs changements dans sa conception. Nous avons également connu un problème de pompe à essence que nous n’avons pu expliquer. Les moteurs fonctionnaient parfaitement, mais il s’est passé quelque chose. De retour à l’atelier, l’équipe a trouvé des débris dans les filtres à essence en raison de la combinaison avec l’E85 employé dans les autos. Le problème a été vite résolu mais cela aurait pu poser de gros problèmes moteur sur une course de 10 ou 12 heures. Ce sont exactement le type de problèmes que nous avons besoin de rencontrer cette année, sachant que les plus petits et les plus simples sont généralement ceux qui posent le plus de problèmes. »

Que ce soit en Europe ou aux Etats-Unis, l’équilibre des performances est aussi un sujet sur lequel les équipes s’arrachent les cheveux : « Il convient que les autos soient équilibrées et c’est une raison pour laquelle en ALMS il est possible qu’une BMW lutte à armes égales avec une Lotus ou une Supercar comme la Viper. Actuellement, la quasi-totalité de nos adversaires ont eu droit à des améliorations, que ce soit les restricteurs, le poids, la hauteur d’aileron, l’alimentation en carburant ou la quantité de carburant. La Viper n’est pas en mesure d’être équilibrée pour le moment, tout simplement parce que c’est une nouvelle voiture de course et le législateur doit mesurer sa performance à plusieurs endroits pour comprendre si les avantages accordés à d’autres sont également justifiés sur la Viper. Cela fait partie du processus normal et prend juste un peu de temps. »

Compte tenu de son moteur 8.0 litres, la Viper a reçu des dérogations : « Tous les concurrents ont droit à des dérogations. Elles sont accordées en raison de problèmes de performance ou dans certains cas pour que la voiture puisse être modifiée afin qu’elle soit à un niveau égal à ses concurrentes. La Viper a reçu deux dérogations importantes. On la laisse rouler avec un moteur V10 8.0 litres. En théorie, le règlement ne donne pas droit à utiliser plus d’un 5.5 litres. Dans le cas de la Viper, il était impossible de passer à un 5.5 litres. Nous avons également l’accord d’avoir un pont arrière. Cette modification était nécessaire pour déplacer la répartition du poids de la Viper à un niveau équivalent aux autres concurrents. Beaucoup de gens pensent que c’est un avantage d’avoir un gros moteur, mais en raison de l’équilibre des performances, cela prive d’être au-dessus du lot. »

Plutôt que de faire des batteries de tests, SRT Motorsports a préféré prendre part directement à des courses pour se mesurer à la concurrence : « Rien n’accélère mieux le développement que la pression de la course. Nous avons besoin que l’équipe soit en compétition dès maintenant. Nous ne sommes pas seulement sur le développement de la GTS-R, mais aussi sur l’équipe de course. On ne peut pas simuler les deux avec autant d’intensité comme les réparations ou les arrêts aux stands. C’est pourquoi nous sommes en course. Il y a aussi un élément essentiel, ce sont les fans de la communauté Viper. Cela fait maintenant 12 ans qu’ils ont nous ont demandé de revenir à la compétition GT et ils ont déjà attendu trop longtemps. SRT est un peu unique dans le monde de l’automobile. Nos fans et la communauté Viper font partie de notre équipe. Nous voulons les emmener dans ce voyage avec nous du début à la fin. Nous souhaitons leur faire partager nos réussites et nos échecs, qu’ils soient en coulisses avec nous. Nous avons un long chemin à parcourir avec des bons et des mauvais jours. Mais en retour, nous avons la meilleure équipe avec laquelle j’ai le privilège de travailler. Nous avons tout le soutien nécessaire. Il y a six mois, ces voitures et cette équipe n’existaient pas. J’aime à penser à savoir où nous en serons dans six mois. »

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