Résumé, jour 3 : Ogier toujours aux commandes

Sébastien Ogier a de nouveau livré une copie sans faute aujourd’hui. Il se rapproche d’une deuxième victoire consécutive en WRC et d’un possible premier succès sur terre pour la Polo R.

Le Français est rentré à Léon ce soir avec 2’52’’4s d’avance. Seulement trois spéciales et 80,41km le séparent de la victoire.

Sa mission a été simplifiée après l’abandon de Mads Ostberg, alors second, à cause d’un alternateur cassé. Ensuite, son nouveau dauphin, Mikko Hirvonen a perdu deux minutes avec une crevaison.

Ogier a gagné cinq des sept spéciales du jour. Sa progression a seulement été interrompue par un incident bizarre lors de l’ES18. Un portail était fermé au milieu de la route.

Son copilote, Julien Ingrassia, a rapidement ouvert le portail, mais le duo a perdu 40s. Une investigation est en cours par les organisateurs pour connaître l’origine de l’incident.

Ogier est tellement serein qu’il a rigolé en parlant de cette mésaventure. « Peut-être que quelqu’un ne voulait pas que je gagne », a-t-il évoqué en rigolant. « Il y a encore une journée à parcourir avec la plus longue spéciale du rallye. Donc nous devons rester concentrés. Je vais piloter sur un bon rythme et profiter. »

Une fuite au niveau de l’embrayage a handicapé Ostberg dans la première spéciale. Puis, sur le parcours de la liaison, le Norvégien a coupé le contact à chaque fois que sa Ford s’arrêtait. Quand l’alternateur a cassé, la batterie s’est rapidement vidée stoppant net l’ascension du Norvégien.

« C’est la plus grande désillusion que j’ai connue en rallye », a avoué Ostberg. « J’ai déjà été déçu par le passé mais jamais autant. Je suis très frustré surtout que je me battais pour un bon résultat ». Le Norvégien espère repartir demain en Rally 2.

Avec un écart conséquent sur Ogier et un peu d’avance sur le troisième pilote, Hirvonen pensait pouvoir tenir sa position facilement. Cependant, une crevaison dans l’ES17 l’a ramené à la portée de Thierry Neuville avec seulement 7.5s qui les séparent.

« J’ai de la chance d’être encore deuxième », a-t-il concédé. « J’ai piloté 23km avec une roue arrière gauche crevée. Donc demain, il y aura de la bagarre pour le podium. La bataille était terminée après l’abandon d’Ostberg, mais désormais l’écart est faible avec Neuville. Et demain, il y a la spéciale de 50km où tout peut arriver. Nous allons essayer de bien finir, et si besoin, nous attaquerons autant que possible. »

Neuville a endommagé la direction de sa Fiesta RS dans l’ES14 avant de la bloquer totalement dans la spéciale suivante où il a perdu une minute après un tête à queue. Le Belge a ensuite découvert que le ventilateur du moteur n’était pas branché, ce qui entraina une surchauffe temporaire.

« Je suis très déçu pour Mads car il avait fait un super boulot pour sa deuxième participation ici. Mais ça peut arriver en rallye et au final, c’est une bonne chose pour moi. J’ai gagné une place et maintenant, nous sommes sur le podium. Je dois continuer de cette manière et rallier l’arrivée », a-t-il ajouté.

Dani Sordo est quatrième mais l’Espagnol reste perplexe sur le manque de rythme de sa Citroën DS3.

Nasser Al-Attiyah et Ken Block complètent le top 6. Christ Atkinson a fait de belles performances et remonte sur Block, à seulement 26.7s.

Le top 10 est composé de Benito Guerra, Martin Prokop et Evgeny Novikov. Le pilote russe est revenu dans les points après avoir perdu 12 minutes hier à cause d’un boitier électronique.

Le chrono d’Ogier réduit après son incident

Le temps de Sébastien Ogier dans l’ES18 a été réduit de 40s. Le Français avait été contraint de s’arrêter et d’ouvrir un portail qui bloquait la route.

Le directeur de la course a examiné les données du GPS et les temps intermédiaires pour décider du temps à créditer.

Cette décision fait d’Ogier le pilote le plus rapide de Otates 2, et porte son avance au rallye à 3 min 29.7s.

WRC 2

Abdulaziz Al-Kuwari continue de dominer la WRC 2 avec sa Ford Fiesta RRC.

Le Qatari a remporté six des sept spéciales et retourne au parc d’assistance avec 6’11’’8s d’avance sur la Mitsubishi Lancer Evo de Nicolas Fuchs.

Après avoir lutté avec un problème de freins le matin, Ricardo Trivino est troisième suivi de Yuriy Protasov. Armi Kremen a abandonné avec sa Subaru Impreza après avoir endommagé sa suspension dans la première spéciale.