Peugeot dans le sprint final

A l’attaque du rallye d’Ecosse

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5 octobre 2011 - 16:50
Peugeot dans le sprint final

L’Intercontinental Rally Challenge entre dans sa phase finale et tout est encore possible, aussi bien pour le titre Pilotes que pour le titre Constructeurs.

En effet, pour 2011, les organisateurs de la Série ont innové, non seulement en ne prenant en considération que les sept meilleurs résultats de chacun, mais en accordant un coefficient multiplicateur aux deux dernières manches de l’année. Le RACMSA Rally of Scotland est le premier à profiter de cette mesure.

Une étonnante innovation

En 2010, les dernières manches de l’IRC ont souffert d’un plateau appauvri par le fait que certains participants réguliers avaient déjà perdu tout espoir de conquérir le titre et choisissaient de s’abstenir. Pour que ce ne soit plus le cas, les responsables du Challenge ont décidé que le RAC Rally of Scotland recevrait le coefficient 1,5, tandis que le Cyprus Rally, qui clôture l’année, bénéficierait du coefficient 2.

Cela signifie qu’une victoire en Ecosse rapportera 37,5pts, contre 25pts pour un succès lors d’une des neuf premières manches. A Chypre, la première place rapportera 50pts. Une quatrième place en Ecosse sera créditée de 18pts, soit autant que pour une deuxième place « habituelle ». Etre troisième à Chypre vaudra 30pts, soit nettement plus qu’un succès à Monte-Carlo ou en Corse !

Deux épreuves incontournables

Il en résulte que, pour remporter le Challenge IRC Pilotes, il sera impératif d’être à l’arrivée aussi bien en Ecosse qu’à Chypre. Autrement dit, comme les sept meilleurs résultats sont pris en considération pour l’attribution du titre, seuls les cinq meilleurs classements réalisés jusqu’ici auront, en fin d’année, leur importance.

En raisonnant ainsi, le classement provisoire actuel « utile » de l’IRC met Jan Kopecky (Skoda) en tête avec 101pts, devant Juho Hänninen (Skoda), 98pts. Thierry Neuville (Peugeot) suit avec 95pts devant Freddy Loix (Skoda), 91pts, et Bryan Bouffier (Peugeot), 82pts. Les positions sont donc nettement plus serrées qu’il n’y paraît.

Il en va de même chez les Constructeurs, où les cinq résultats « utiles » donnent un total de 212pts pour Skoda contre 177pts pour Peugeot. Mais, en Ecosse, la marque qui réalisera le doublé inscrira 64,5pts, tandis que celle qui fera de même à Chypre en accumulera non moins de 86 ! Autant dire que rien n’est joué.

Le défi de la terre

Mais l’IRC a une autre caractéristique. Alors que huit des neuf premières manches ont eu lieu sur goudron, ses deux derniers rallyes se déroulent, soit intégralement, soit en immense majorité, sur la terre. « Nous avons mené à bien, en Ecosse, une séance d’essais longue de six jours », commente Bertrand Vallat, l’ingénieur Peugeot Sport responsable de la conception et du développement de la 207 S2000. « Nous avons beaucoup gagné en motricité, en freinage ainsi qu’en « grip » latéral. »

« Je serai en Ecosse, au troisième rallye sur terre de ma vie au volant d’une quatre roues motrices », rappelle Thierry Neuville, qui sera, comme d’habitude, secondé par Nicolas Gilsoul sur la 207 S2000 alignée par Peugeot Belgique-Luxembourg. « Nous ne sommes plus à Sanremo. A priori, je me vois mal viser la victoire et je compte sur ma régularité pour réussir un résultat. »

Bryan Bouffier et Xavier Panseri sont dans le même état d’esprit. « Mon expérience des chemins de terre est plus grande que celle de Thierry, mais ce n’est pas mon terrain de prédilection. De toute façon, je n’ai pas le choix : pour avoir une chance d’offrir le titre à Peugeot, il me faut absolument marquer de « gros points ». »

Guy Wilks en connaissance de cause

Il en va tout autrement pour Guy Wilks et Phil Pugh, qui sillonnent depuis leur plus jeune âge les forêts britanniques.

« Les chemins de terre que nous allons emprunter ce weekend figurent parmi les plus difficiles qui soient », souligne le pilote Peugeot UK. « Ils sont à la fois très rapides et très étroits. L’adhérence y est très faible alors que nous évoluons à 150km/h entre les arbres… »

Ce pilotage sur un fil n’est pas pour déplaire au Britannique. « En 2009, j’ai été le premier vainqueur de cette nouvelle épreuve », sourit-il. « Cette année, la malchance me colle à la peau. Le RAC Rally of Scotland est, pour moi, l’occasion rêvée pour remporter ma première victoire IRC 2011. »

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