Loeb : ce n’est pas un rallye pour moi !

Tout aussi indécise que la première, la deuxième journée du Rallye du Japon a permis aux
équipages du Citroën Total World Rally Team de consolider leurs positions. Sébastien Ogier et Julien Ingrassia occupent la troisième place, à seulement 5’’4 de Petter Solberg. Sébastien Loeb et Daniel Elena ont refait une partie de leur retard de la première étape : les sextuples Champions du Monde sont sixièmes, à 37’’9 de la tête.

Croisement entre un flipper et une machine à sous, le pachinko est un jeu extrêmement populaire au pays du soleil levant. Réflexion, habileté et réussite sont nécessaires pour gagner gros. Les mêmes ingrédients seront nécessaires pour remporter le Rallye du Japon, dont l’issue ne veut toujours pas se dessiner après deux jours de lutte acharnée sur les chemins forestiers de l’île d’Hokkaido.

Dubitatif après une première journée passée à subir les spéciales nippones, Sébastien Loeb débutait la journée par un deuxième temps dans Nikara 1 (ES11). Le leader du Championnat du Monde confirmait son retour en forme dans les deux secteurs suivants. « Par rapport à hier, nous n’avons plus le handicap d’ouvrir la route. Nous sommes de retour parmi les plus rapides, mais les autres sont vraiment déchaînés et ils n’ont pas grand-chose à perdre ! Je n’assure rien, j’attaque au maximum mais cela ne semble pas suffisant pour créer des gros écarts. Je vais continuer à essayer. Nous avons tout de même repris une vingtaine de secondes au leader », analysait-il lors de l’assistance de mi-journée.

Un tout petit moins rapide que son glorieux équipier sur ces trois premières spéciales, Sébastien Ogier n’en faisait pas moins une très belle opération. Le Gapençais s’emparait de la deuxième place, à 1’’6 du nouveau leader Latvala : « Le balayage a encore joué un rôle ce matin. Mais contrairement à hier, la situation était à notre avantage et nous avons réduit l’écart. Nous avons roulé vite, mais sans prendre tous les risques. Nous allons continuer ainsi cet après-midi. Idéalement, il faudrait terminer la journée en deuxième ou troisième position, collé à quelques secondes du leader. Le but est d’être premier à l’arrivée de la dernière spéciale du rallye ! »

Tel un joueur de pachinko averti, Sébastien Ogier appliquait parfaitement sa stratégie au cours de l’après-midi. Trouvant le bon rythme au bon moment, il passait en troisième position et terminait la journée avec un retard de 5’’4 sur Petter Solberg, de retour au commandement. « La situation est tout simplement idéale », reconnaissait le pilote de la C4 WRC n°2. « La troisième journée est nettement plus courte et il n’y aura qu’une vingtaine de kilomètres de spéciales à balayer. Les écarts sont suffisamment faibles pour que nous conservions toutes nos chances de victoire. Le rallye pourrait même se jouer dans l’ultime super spéciale ! Mais nous n’en sommes pas encore là et je dois dire que je suis très heureux du déroulement de cette journée. Notre C4 était parfaite et nous avons fait un sans-faute. »

Sixième au départ de l’étape, sixième à l’arrivée, Sébastien Loeb ne cachait pas sa déception malgré quelques bons temps dans le peloton de tête : « Ce n’est manifestement pas un rallye pour moi ! Cet après-midi nous avons perdu une dizaine de secondes dans la longue spéciale. Nous avons pris un choc dans la direction et cela a eu pour conséquence d’affecter le fonctionnement du différentiel avant. Ca ne change pas le cours du rallye et je suis maintenant concentré sur la conquête de points… »