Les leçons de Loeb ont été déterminantes pour Latvala

Jari-Matti Latvala a révélé que les vidéos de Sébastien Loeb qu’il a visionnées l’ont aidé à décrocher une première victoire sur le bitume lors du Rallye de France-Alsace.

Latvala est devenu le premier Finlandais à s’imposer sur une manche asphalte du WRC depuis le succès de Tommi Mäkinen en Italie en 1999. Auteur de 78 victoires au cours de sa carrière, Loeb faisait office de maître de l’asphalte, se montrant pratiquement imbattable sur cette surface.

« En 2009 et 2010, j’étais très loin du rythme. J’ai donc regardé comment pilotait Loeb. En visionnant ses vidéos, j’ai étudié ses trajectoires et j’ai appris comment piloter sur asphalte, » a expliqué le pilote Volkswagen, vainqueur dimanche avec une avance de 44”8.

« De lui, j’ai appris que si l’on n’est pas sûr qu’une portion doit être passée à fond, il vaut mieux lever le pied plutôt que freiner. Le freinage fait perdre plus de vitesse, tandis que quand on reprend une accélération on peut garder un peu plus de vitesse et moins déséquilibrer la voiture, » a-t-il ajouté.

Cette victoire de Latvala intervient à peine deux rallyes après l’accident qui l’a privé d’un premier succès annoncé sur asphalte.

« Il fallait que je commette cette erreur en Allemagne pour comprendre comment me contrôler quand je suis en tête et être capable de le faire. C’était une grosse erreur, mais elle m’a permis d’avoir ce sentiment de contrôle ici. L’expérience m’a aidé. »

« Si je repense à l’Espagne en 2008, où je pilotais une Ford Focus WRC… j’ai fini à six minutes de Loeb. C’était il y a six ans, j’ai donc gagné une minute par an ! »

« Si on veut remporter le championnat, il faut pouvoir se battre dans toutes les conditions. On ne peut pas être seulement un spécialiste de la neige ou de la terre. Il faut être un pilote complet. C’est ce que j’ai vraiment voulu et j’ai travaillé pour cela, » a-t-il ajouté.

Latvala a également évoqué sa participation aux 24 Heures du Nürburgring, en 2010, comme ayant été un tournant dans son approche de l’asphalte.

« Ça m’a beaucoup aidé, parce que ça m’a ouvert les yeux. J’ai réalisé que mon pilotage était complètement mauvais. Je n’utilisais pas correctement l’asphalte. J’ai appris à utiliser toute la largeur de la route et à tourner un peu plus tard dans les virages. J’ai compris comment y arriver en regardant les trajectoires des pilotes qui me devançaient, » a-t-il expliqué.