Les bons points de la 79ème édition des 24 Heures du Mans

Avant de faire une analyse détaillée de cette folle édition des 24 Heures du Mans de même qu’un abécédaire, nous allons dressons les points positifs, mais aussi négatifs. Bien entendu, cela n’engage que nous. Place aux bons points pour commencer...

Mazda is back

Pour célébrer le 20ème anniversaire de la victoire de Mazda au Mans, la 787B était de retour avec Johnny Herbert dans le baquet. Quel plaisir d’entendre le quadrirotor dans une période où les autos ont de moins en moins un son mélodieux. Saluons aussi l’initiative de l’ACO de faire monter Johnny sur le podium, lui qui l’a manqué en 1991 pour cause de déshydratation. Mazda est là, Nissan est bien présent en P2 et Toyota a gagné en "Essence" LMP1. Les Japonais sont de retour, qu’on se le dise...

La sécurité des Audi

Avec deux gros accidents, on a craint un moment à là vie des deux pilotes Audi, mais aussi bien Allan que Mike ont pu sortir de l’habitacle de leurs carcasses. On ne peut que se satisfaire des normes de sécurité des prototypes modernes, et dans ces deux cas qu’ils soient fermées.

André, Marcel et Benoît

Un grand bravo aux trois héros, vainqueurs d’une édition à rebondissements. Vous avez su déjouer les pièges, respecter le tableau de marche. Vous étiez les seuls des neuf pilotes Audi à ne jamais avoir remporter les 24 Heures du Mans et maintenant vous entrez dans l’histoire. Chapeau !

Mission remplie pour Kronos Racing

Le team belge était l’invité de dernière minute avec peu de roulage pour la Lola Aston Martin. Au final, une belle 7ème place pour la n°22 avec un équipage à la hauteur composé de Vanina Ickx, Maxime Martin et Bas Leinders. Rappelons que Maxime Martin a décroché le Trophée du meilleur rookie lors des essais.

Le Dr Ullrich grand bonhomme de l’Endurance

Avec une dixième victoire pour Audi, le Dr Wolfgang Ullrich va rajouter un nouveau trophée sur les étagères du siège de Ingolstadt. Véritable meneur d’hommes et toujours prêt à répondre aux questions, le patron de Audi Sport sait se faire discret quand il le faut. On l’a notamment vu demander d’attendre de sortir les drapeaux Audi tant que l’auto n’était pas à quelques mètres de l’arrivée. Il en a également profité pour aller saluer un à un les membres de l’équipe technique du clan adverse. Beau geste !

Hope Racing sur la bonne voie

A l’issue de la Journée Test des 24 Heures du Mans, on a bien cru que Hope Racing allait déclarer forfait. Finalement, la ORECA SWISSHYTECH-Hybrid a pris le départ et on ne peut que s’en féliciter, avec une bonne centaine de tours bouclés pour le trio Zacchia/Lammers/Elgaard. Il ne reste plus qu’à poursuivre le développement de l’auto.

Retour gagnant pour Alex’ Prémat

Même si le Francilien n’a pas vu le drapeau à damiers sur la ORECA 03 du Team ORECA-Matmut, Alex’ n’a pas rechigné à la tâche avec un quintuple relais de départ. On croit même savoir que si personne ne lui avait demandé de descendre, il serait encore au volant.

Les jeunes sont bien là

On ne peut que se féliciter de l’arrivée de jeunes pilotes en Endurance. Olivier Lombard a remporté la catégorie LMP2, Dominik Kraihamer très en verve avec un meilleur tour en course, Nicolas De Crem rapide en adaptation ou Andrea Barlesi dans le bon tempo.

Bis repetita pour Julien Canal et Larbre Compétition

Deux victoires en deux ans pour le Manceau Julien Canal. Après la Saleen S7-R en 2010, c’est sur une Corvette C6.R que le local de l’étape s’est imposé. Quant à Jack Leconte, il place ses deux autos aux deux premières places du GTE-Am.

Un 56ème stand en 2012

Saluons l’initiative des organisateurs d’accepter une auto supplémentaire en 2012, sous réserve qu’elle remplisse les conditions d’engagement. La part belle est faite aux nouvelles technologies. Trois projets sont retenus : Deltawing, GreenGT et Courage Ø12.

La cool attitude

On peut être professionnel et avoir l’esprit détendu. On a pu s’en rendre compte chez Peugeot lors de la conférence de presse où quelques pilotes n’ont pas hésité à « déconner » en prenant des photos, le tout avec le sourire de Bruno Famin.Bien entendu, Franck Montagny n’était pas le dernier à amuser la galerie.

La ORECA 03 au top

Pour ses débuts au Mans, la ORECA 03 a rempli son rôle, avec deux autos sur trois à l’arrivée. Signatech-Nissan a terminé à la seconde place, alors que Race Performance s’est classé sixième. Marc Rostan nous confiait à l’arrivée que la ORECA 03 était la meilleure auto qu’il ait pilotée au Mans jusqu’à présent. Quant la troisième ORECA 03, elle a abdiqué sur sortie de piste.

Des décos qui ont fait le buzz

Aussi bien chez Flying Lizard Motorsports que ProSpeed Competition, les décorations ont fait le régal des photographes. Personne n’a trouvé à redire sur ces livrées. Souhaitons que de plus en plus d’équipes jouent le jeu.

Bon accueil chez Michelin

Le manufacturier clermontois a mis à disposition des médias une loge où il était possible de se restaurer durant toute la course, de jour comme de nuit. L’équipe d’Endurance-Info y est passée à plusieurs reprises pour un bon café bien chaud, histoire de rester au top pour le Live-Texte.

Rebellion Racing gagne sa catégorie

Il n’est pas encore prévu de catégorie « Essence », mais pour notre part, nous en avons fait état lors du suivi en live avec un classement donné pour les protos « Essence ». Pescarolo était en lice, contre Rebellion Racing, Quifel-ASM Team, Kronos Racing et OAK Racing. C’est finalement Rebellion Racing qui s’impose avec sa Lola-Toyota confiée à Prost/Jani/Bleekemolen.

Première réussie pour Lotus

Avant le départ on pouvait craindre quant à la fiabilité des Lotus Evora, mais au final, l’une des deux a vu le drapeau à damiers. Hirschi/Rossiter/Mowlem. Le trio a laissé deux autres GTE-Pro derrière lui.

La Norma à l’arrivée mais pas classée

Dans une course où il n’est pas facile de se faire une place parmi les équipes de pointe, Extreme Limite AM Paris a eu la fierté de faire passer la ligne d’arrivée à sa Norma M200P. Malheureusement, Rosier/Haezebrouck/De Fournoux n’ont pas été classés.

Fabien Giroix toujours dans le coup

Présent sur l’Aston Martin Vantage alignée par Gulf AMR Middle East, Fabien Giroix a prouvé qu’il fallait toujours compter sur lui. Emigré dans les Emirats, il a animé le début de course avec une auto aux avant-postes de la catégorie GTE-Am.

AF Corse sur tous les fronts

OAK Racing n’était pas la seule équipe à mettre quatre autos sur la ligne de départ. AF Corse avait en charge deux Ferrari F458, une F430, ainsi que la Lola engagée sous la bannière Pecom Racing. Amato Ferrari est quelqu’un qui a l’habitude des challenges.

Simon Pagenaud en tête d’affiche

Déjà en pointe de l’autre côté de l’Atlantique, Simon Pagenaud a une nouvelle fois montré qu’il faisait partie des meilleurs pilotes de la planète Endurance. Le Poitevin a été là quand il le fallait et après plusieurs années de disette mancelle, il a enfin terminé ses premières 24 Heures du Mans, qui plus est sur le podium.