Giroix : "Nous souhaitons être fidèles au championnat ILMC"

Absent aux 6 Heures de Imola, Gulf AMR Middle East fait son retour en International Le Mans Cup sur le tracé de Silverstone, avant de disputer les deux derniers meetings qui se tiendront à Road Atlanta puis à Zhuhai. L’Aston Martin Vantage GT2 sera donc une nouvelle fois mise à contribution dans le Northamptonshire dans quelques jours. Fabien Giroix, Roald Goethe et Mike Wainwright composeront l’équipage de la GT britannique.

Avant cela, Fabien était de retour sur ses terres de Magny-Cours pour la Blancpain Endurance Series. Résidant dorénavant dans les Emirats, c’était un retour aux sources pour Fabien : « C’est toujours un plaisir pour moi que de revenir ici. J’ai passé plusieurs années à Nevers Magny-Cours et nous avons toujours des locaux dans l’enceinte du circuit. C’est en fait notre base européenne. » Malheureusement, la Lamborghini Gallardo du trio Barlesi/Fatien/Giroix alignée en Pro-Cup n’a pas rallié l’arrivée suite à un pépin mécanique. Pourtant, Fabien Giroix a bien animé le début de course, preuve qu’il faut toujours compter avec lui pour faire la course en tête. On a pu s’en rendre compte en début d’année aux 24 Heures de Dubai puis au Mans avec un premier relais digne d’un jeune pilote d’une vingtaine d’années. Il est d’ailleurs prévu que la GT italienne soit à nouveau en piste en janvier prochain à Duabi : « Nous aurons en fait deux Lamborghini Gallardo aux 24 Heures de Dubai avec des équipages qui restent à être définis. C’est à chaque fois un vrai plaisir que de rouler sur le Dubai Autodrome. Aux Emirats Arabes Unis, il y a une vraie culture de l’automobile, même si le sport automobile n’est pas le plus pratiqué. Cependant, il suscite de plus en plus d’intérêt. Il y a un vrai potentiel pour y organiser de grandes courses. »

D’ici quelques mois, Gulf AMR Middle East devra prendre une décision quant à une nouvelle campagne avec la Vantage : « Le problème de l’auto est sa vitesse de pointe. Au Mans où nous roulions avec un aileron plat, nous étions bien en virage. C’est un peu différent dans les longues lignes droites. Nous croyons beaucoup en Aston Martin. La Vantage est certes un ton en dessous des Ferrari et Corvette, mais elle a du potentiel. Pour en revenir aux 24 Heures du Mans, nous étions en tête de la catégorie GTE-Am au bout de six heures. De plus, nous sommes vraiment dans la ligne d’un équipage Pro-Am. Nous espérons bien décrocher de beaux résultats sur les trois manches restantes. »

Ce qui est acquis, c’est que le team est présent sur le long terme : « Nous avons travaillé avec l’ACO pour amener l’équipe où elle est. Nous souhaitons être fidèles au championnat, qui plus est avec l’arrivée d’un Championnat du Monde d’Endurance. Notre but est d’en faire partie. On ne sait pas encore réellement avec quelle auto cela se fera. Nous avons testé il y a peu une LMP2 en vue de l’avenir, mais rien n’est décidé quant à un éventuel engagement. » Avec toute son expérience, Fabien attend beaucoup de ce label World FIA : « Je pense que cela va tirer l’Endurance vers le haut. Il faut toutefois faire attention à ce que les droits d’engagements ne soient pas doublés. Les semi-privés ont un rôle important à jouer, et ce dans les différentes catégories. J’ai confiance en l’ACO et la FIA. Le choix de l’ILMC est le bon pour nous car il s’inscrit dans le temps. »

Le team roulant sous la bannière des Emirats Arabes Unis, alors à quand un pilote émirati dans l’équipage ? « Il y a du talent dans les Emirats. Pas mal de pilotes locaux roulent dans des séries qui se déroulent à Dubai ou à Abu Dhabi. Il y a un championnat GT qui a un certain succès. Il faut s’attendre à l’avenir à voir débarquer des jeunes pilotes venant de cette région. On est bien entendu loin du Mans, mais il y a une vraie volonté que de venir courir en Europe. »

Il faut donc s’attendre à voir le Team Gulf l’an prochain en Championnat du Monde d’Endurance. En GTE ou en proto, c’est encore un peu tôt pour le savoir, sachant qu’en plus deux McLaren MP4-12C ont été acquises, avec un programme qui reste à être déterminé. Une chose est sûre, les Emirats Arabes Unis aiment Le Mans. Nous avons pu nous en rendre compte lors de chacune de nos visites, où en parlant avec plusieurs pilotes locaux de talent, on a bien senti leurs yeux s’émerveiller rien qu’à l’évocation du mot Le Mans.

Propos recueillis par Laurent Mercier