Wolff est ’choqué’ par la flexibilité du plancher de certaines F1
Mercedes a-t-elle été plus prudente que Ferrari et Red Bull ?
La directive technique que la FIA mettra en place à partir du Grand Prix de France au sujet du marsouinage pourrait avoir des implications plus larges. Celle-ci contient en effet une partie entière sur la flexibilité du centre du fond plat, où se trouve la planche en bois.
Et c’est finalement cette partie de la directive, plus que celle sur l’oscillation verticale des voitures, qui pourrait nécessiter le plus de changements sur certaines monoplaces. Lors de la dernière réunion du comité technique de la FIA, il serait ressorti que certaines monoplaces ont une flexibilité bien plus importante que la limite permise de 2 mm.
Cette flexibilité n’est actuellement pas mesurée sur la partie arrière de la partie centrale des voitures, sous le pilote. Mais les contrôles vont être renforcés à partir du Grand Prix de France. Et il s’avère que certaines équipes présenteraient une flexibilité bien au-delà des limites permises.
Le chiffre de 6 mm est avancé, ce qui serait trois fois la valeur autorisée, et c’est Mercedes F1 qui en parle. Son directeur, Toto Wolff, explique que la FIA a clairement fait comprendre que certaines équipes étaient bien au-dessus des 2 mm, et que cela l’avait choqué quand il l’avait compris.
Ferrari et Red Bull jouent-elles avec le feu ?
Parmi ces équipes, on pourrait trouver Ferrari et Red Bull, qui auraient utilisé cette partie de leur monoplace pour avoir une flexibilité permettant d’avoir plus de rake, c’est-à-dire de lever davantage l’arrière de leur monoplace, contrairement à Mercedes, qui fait rouler sa W13 près du sol.
C’est précisément cela qui permettrait à ces deux équipes de subir moins de rebonds et de talonnage, la flexibilité jouant son rôle pour permettre aux F1-75 et RB18 d’avoir un niveau d’appui similaire en toutes circonstances.
"Personne n’en avait la moindre idée jusqu’à ce que la FIA en parle lors du dernier comité consultatif technique" a déclaré Wolff. "Ce qui a été une grande surprise pour toutes les équipes parce que ce qui est dans le règlement est assez clair. Il n’y a pas d’argument pour que cela puisse dévier plus que ce qui est dans le règlement. C’est un peu une surprise pour le moins, plutôt un choc."
Ce que sous-entend Wolff est assez important, puisque cela voudrait dire que certaines équipes, et notamment les deux qui dominent le championnat depuis le début de saison, ont profité d’une absence de mesures pour contourner le règlement.
Mercedes F1 avait vu cette faille possible
Cette zone grise était permise par le manque de précision des relevés, mais la directive technique à venir changera drastiquement cela. La FIA a bien fait savoir qu’elle se pencherait particulièrement sur la flexibilité des monoplaces.
Andrew Shovlin, le directeur de l’ingénierie de Mercedes F1, révèle que son équipe avait entrevu la possibilité de rendre la monoplace plus flexible. Mais cette solution n’a pas été choisie par les champions du monde en titre, ce qui a contribué à faire de la W13 une voiture devant rouler très près du sol, et talonnant énormément.
"Quand cela a été révélé, nous avons réalisé qu’il y avait des opportunités que nous n’avions peut-être pas saisies ou exploitées" a déclaré Shovlin. "Donc, cela ne nous affectera pas dans la façon dont nous gérons notre voiture. Il se peut que cela affecte nos concurrents et qu’en vertu de cela, nous nous rapprochions un peu plus."
Red Bull "comprend" que la FIA s’y intéresse
Ainsi, Mercedes F1 pourrait moins souffrir de la future directive, sa voiture respectant déjà un des points cruciaux du règlement. L’équipe n’aurait qu’à limiter le marsouinage de sa monoplace, ce sur quoi elle travaille d’arrache-pied depuis plusieurs mois.
Christian Horner, le directeur de Red Bull, comprend que la FIA veuille limiter au maximum les rebonds des monoplaces, et que cela passe par un respect du règlement.
"Il est évident que c’est un facteur clé de performance, donc vous pouvez comprendre pourquoi ils s’y intéressent" a déclaré Horner. "Si une voiture sort large à Copse, je suis sûr que les fesses du conducteur deviennent assez chaudes avec la quantité de bois qu’il laisse sur les bordures agressives."
"C’est donc quelque chose que les régulateurs surveillent de près, pour s’assurer qu’il n’y ait pas d’abus. Mais cela doit être subjectif."
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