Verstappen explique sa remontée de la 10e place à la victoire en Hongrie
"Pas question de commencer avec les pneus durs !"
Max Verstappen a remporté hier la 28e victoire de sa carrière en F1, la 8e de la saison, et probablement l’une de ses plus belles en réussissant à gagner le Grand Prix de Hongrie, sur le sec, depuis la 10e place sur la grille.
Le pilote Red Bull revient sur ce succès et sa course sur le tourniquet du Hungaroring.
"Ouais, je pense que personne ne s’y attendait vraiment ! Mais on s’est dit qu’il fallait rester calme avant la course. Et je pense que nous l’avons fait. Et nous avons fait tous les bons choix.’
’C’était un peu mouvementé pour moi dans le premier tour, je me suis un peu retrouvé coincé et j’ai évité les ennuis. Mais après cela, nous avons fait quelques dépassements et nous avons arrêté notre premier relais au bon moment. Nous avons mis les bons pneus sur la voiture. Je pense que c’était la chose la plus importante aujourd’hui, avoir le grip. Et, lentement, nous avancions."
"Ensuite, le dernier arrêt était très bon, au moment où nous l’avions prévu. Et puis j’ai vu que Charles avait beaucoup de mal avec le pneu dur, c’était donc le moment pour moi d’essayer de l’attaquer. Je l’ai eu puis j’ai fait un tête-à-queue, j’ai fait un 360, j’ai encore perdu la position. C’était un peu de malchance, bien sûr. Mais ensuite, nous avons juste gardé la tête baissée et l’avons récupéré, creusé un écart et essentiellement maitrisé la course jusqu’à la fin. Il a également commencé à pleuvoir alors il ne fallait plus de risque à prendre et juste ramener la voiture à la maison."
A quel moment de la course a-t-il senti que la victoire était finalement possible ?
"Eh bien, après ce dernier arrêt, j’ai vu que c’était Charles là-bas devant moi, puis Checo au milieu et j’ai pu voir qu’il avait vraiment du mal en termes de rythme, je me suis dit, c’est ma chance."
La clé a probablement été l’arrêt de Leclerc où il a chaussé les pneus durs, un choix qui a surpris négativement tout le monde. Les pneus durs faisaient-ils même partie des considérations d’avant-course ? Ou savait-il que cela ne fonctionnerait pas dans ces conditions plus fraîches ?
"Je vais vous le dire, oui, nous avions prévu de commencer avec les pneus durs, mais ensuite je suis allé sur la grille avec les pneus tendres, et je luttais déjà pour l’adhérence, alors je me suis dit : ’Pas question de commencer avec les pneus durs !’ Donc, c’est aussi le mérite de l’équipe, parce que nous avons bien sûr planifié la stratégie autour de cela, avec le pneu dur, et puis nous étions d’accord, nous devions passer sur le tendre, nous avions beaucoup de confiance en changeant la stratégie, alors c’est ce que nous avons fait. Je suis très heureux que nous l’ayons fait, parce que, oui, le pneu dur était vraiment, vraiment trop dur. Et vous pouviez voir que Charles et Carlos glissaient beaucoup."
"C’est extrêmement important de pouvoir compter sur vos stratèges si vous voulez vous battre pour un championnat," ajoute Verstappen.
"Vous savez, vous ne pouvez pas vous permettre beaucoup d’erreurs. C’est bien sûr, très dur, d’être toujours du bon côté. Mais je pense que nous avons beaucoup de bons gars dans l’équipe et les filles."
"Hannah Schmitz, notre stratège, était incroyablement calme. Elle est très bonne. Car notre stratégie était hors de la fenêtre après les tours de grille ! Nous avons donc dû la changer et en créer une nouvelle. Mais je ne pense pas que ce soit très difficile pour l’équipe. Vous savez, ils sont très flexibles et ils savent ce qu’ils font. Il était quand même un peu difficile à prévoir le début de course. Allait-il pleuvoir ? Nous n’avons eu que du crachin mais passer des pneus pour la pluie aurait pu arriver à tout moment."
Verstappen avait dit au début du week-end qu’il ne s’attendait pas à avoir la voiture la plus rapide en Hongrie. Le rythme l’a-t-il surpris d’une manière ou d’une autre ?
"Je pense que nous étions compétitifs. Mais je pense aussi que Ferrari a choisi les mauvais pneus dans son dernier relais avant de revenir aux stands. Parce qu’avant cela, je pense qu’ils étaient assez forts aussi."
"Et oui, il fallait juste être sur le bon pneu, vous savez. Je pense aussi que la décision que nous avons prise au début, partir en tendres, était un peu plus sûre, vous savez, pour éviter les ennuis et avoir un peu de grip. Alors oui il s’agit encore de petits détails. Nous continuons simplement à travailler, à essayer d’améliorer la voiture, car je pense qu’il y a encore quelques domaines sur lesquels nous pouvons faire mieux. Mais encore une fois, bien sûr, après la pause, nous avons également des courses bien différentes de cette piste. Il sera donc intéressant de voir à quel point nous serons compétitifs à Spa, Monza, etc."
Les dépassements ont semblé plus facile cette année en Hongrie sur le sec, est-ce là aussi une conséquence des règlements de la F1 de 2022, qui permet de mieux suivre une F1 de près, notamment dans le dernier virage.
"C’était un peu mieux pour se suivre mais il reste toujours très difficile de dépasser et je pense que vous aviez vraiment besoin d’un peu d’avantage sur les pneus. Et il faisait plus froid. Tout cela a joué un rôle dans les opportunités de dépassement plus que, disons, cela l’aurait été une journée ensoleillée."
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