Verstappen détruit le sprint F1 et son ‘spectacle artificiel’
Il veut s’en débarrasser au plus vite !
Avant la journée sprint de ce samedi en Azerbaïdjan, Max Verstappen n’était pas un chaud partisan de cette évolution de la F1.
A-t-il changé d’avis après-coup, à la suite de sa 3e place dans la course sprint ?
C’est tout le contraire : peut-être échaudé par ses bisbilles avec George Russell, tant sur la piste que verbales, Max Verstappen n’a pas fait dans la demi-mesure.
« Jetez juste ça à la poubelle ! » a-t-il ainsi répondu quand on l’interrogeait sur le nouveau format.
« Il est simplement important de revenir à ce que nous avions et de s’assurer que chaque équipe puisse se battre pour la victoire, c’est ce que nous devons essayer de faire [plutôt que] d’essayer de mettre en place toutes ces sortes d’excitations artificielles. »
« Je me suis ennuyé pendant les qualifications d’aujourd’hui. J’aime avoir une séance de qualification dédiée où l’on donne tout, ce qui a été le cas hier et que j’ai bien sûr apprécié. Mais nous avons dû recommencer aujourd’hui. »
« Je me suis dit "mon Dieu, encore une qualification". Je n’aime pas vraiment cela. »
Max Verstappen ne comprend-il pas l’intérêt de la FOM, à vouloir augmenter le spectacle tout au long du week-end ?
« Oui, c’est mouvementé, mais je pense que ce n’est pas de la vraie course, c’est plus du jeu, j’aurais plus de succès à Vegas si j’allais au casino. »
« J’aime la course, je suis un pur coureur et je pense que c’est plus pour le spectacle qu’on fait ça. »
« Bien sûr, il est important d’avoir du spectacle, mais si toutes les voitures sont assez proches les unes des autres, on crée de toute façon un meilleur spectacle plutôt que d’essayer de le faire de cette manière. »
« C’est comme si vous aviez un match de football et qu’une équipe menait 3-0 et que vous disiez "ah, remettons les compteurs à 0-0 et recommençons". »
« Je trouve ces choses un peu inutiles. »
Pérez et Leclerc moins catégoriques que Verstappen
Sergio Pérez n’est pas enthousiaste sur ce format sprint, mais il n’est pas non plus aussi définitif.
Le vainqueur de ce samedi critique davantage la règle d’utilisation des pneus, qui a privé Lando Norris d’un relais en bonne et due forme en SQ3 ce samedi matin (le pilote McLaren n’avait plus de tendres neufs).
« Nous ne voulons pas que cela devienne un week-end standard. »
« Ce que nous avons dans un week-end normal rend les choses vraiment excitantes pour les fans, c’est ce avec quoi nous avons grandi et c’est ainsi que cela doit rester. »
« Mais je suis heureux si nous avons trois ou quatre courses comme celle-ci avec le format sprint, et si nous nous assurons de corriger les petits détails comme l’utilisation des pneus. »
« Il n’était vraiment pas bon d’avoir [Norris] sans pneus dans la SQ3. »
« Il faut s’assurer que nous corrigions cela et que nous organisions quelques courses de ce type par an au maximum. »
Sergio Pérez se plaint également de la pression supplémentaire induite par le format ; et veut aussi réduire l’espace de temps entre les qualifications du sprint et la course sprint (quatre heures à Bakou).
« Plus que le travail supplémentaire, on parle de pression en plus, surtout pour les équipes de pointe, ça ne peut que mal tourner pour vous et une simple erreur peut être extrêmement coûteuse tout au long du week-end et dès les EL1, surtout sur un circuit comme celui-ci où il n’y a pas de place pour les erreurs. »
« Le format aussi, après avoir fait la qualification sprint, il y a quatre heures d’attente et je pense que c’est un peu trop. Nous devons donc probablement revoir ça et essayer de faire en sorte que tout le monde soit plus dans la zone. Il faut raccourcir tout cela. »
Voix moins critique encore, Charles Leclerc dit qu’il n’abhorre pas ce format, mais qu’il ne voudrait pas non plus le généraliser à toutes les courses.
« Je ne déteste pas le format. »
« Il met beaucoup plus de pression sur les pilotes parce qu’il n’y a qu’une seule session où vous pouvez faire une erreur, les EL1. »
« Après cela, chaque tour que vous faites est très important et vous avez aussi beaucoup moins de préparation, donc la préparation pour la course, les simulations [de course] sont extrêmement importantes. »
Comme Sergio Pérez enfin, Charles Leclerc appelle à une réforme de la règle d’utilisation des pneus et du timing de la journée.
« Ce que j’aimerais changer, c’est la règle d’utilisation des nouveaux pneus tendres en SQ3. Je pense qu’il était dommage de ne pas voir Lando rouler ce matin parce qu’il n’avait pas de pneus. »
« Il y a enfin certaines choses, comme le timing, qui peuvent être modifiées pour améliorer ces week-ends. »
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