Vasseur : La F1 2024 de Ferrari sera à 95% nouvelle
Une révolution ? Dans un sens oui !
La Ferrari SF-23 a été la seule voiture, outre la dominante Red Bull RB19, à enregistrer une victoire en Grand Prix cette année – mais a finalement été une déception par rapport à la F1-75 de 2022, plus victorieuse. Ferrari a fini par perdre une place au championnat, avec la troisième place du classement des constructeurs par rapport à l’an dernier.
A la question de savoir si la nouvelle Ferrari constituerait une "révolution" en termes de design par rapport à la SF-23, Frédéric Vasseur a répondu, lors de sa conférence de fin de saison, que c’était peut-être exagéré même si 95% de la F1 qui sera présentée le 13 février sera nouvelle.
"Je ne sais pas si c’est le bon mot. Nous avons les mêmes réglementations maintenant trois années de suite, vous ne pouvez pas changer massivement la situation."
"Encore une fois, c’est des dixièmes de seconde, ça veut dire que c’est 0,1 ou 0,2% de performance qu’on recherche. C’est sûr qu’il faut faire un pas et je ne sous-estime pas ce pas."
"Et ce sera... une ’révolution’, c’est votre mot dans le sens où nous changeons 95% des composants de la voiture. Peut-être pouvez-vous considérer que c’est une révolution, je ne sais pas si ce sera le cas."
"Maintenant, l’attente est que nous soyons toujours concentrés sur nous-mêmes, que nous fassions un bon pas en avant mais au final c’est toujours une question de comparaison. Vous pouvez vous améliorer de 100, si les autres s’améliorent de 120, vous aurez l’air stupide. S’ils s’améliorent de 80, vous ressemblerez à un méga-héros."
"Jusqu’à présent, le plus important est de continuer à pousser, de continuer à se développer, d’avoir les pilotes au milieu du projet et qu’ils soient pleinement impliqués dans le développement. Jusqu’à présent, nous allons dans la bonne direction. Je ne sais pas si les autres iront plus ou moins dans la bonne direction, nous le verrons à Bahreïn."
Vasseur, qui a succédé à Mattia Binotto comme directeur d’équipe au début de l’année, pense que Ferrari "ne devrait pas avoir peur de prendre des risques" après avoir fait "un grand pas en avant" dans la seconde moitié de la saison.
"Je suis toujours inquiet parce que c’est mon travail ! Même si vous êtes uniquement concentré sur vous-même, il est important de ne pas être arrogant."
"Je fais ce métier depuis six ans et c’est toujours une bonne leçon d’humilité car on peut faire du bon travail un dimanche, puis le dimanche d’après on n’est nulle part. C’est un processus normal. Il ne faut pas s’inquiéter... nous devons juste nous améliorer partout et c’est le message le plus important. Ce n’est pas que Red Bull ait une solution miracle qui leur donne quatre dixièmes d’avance. Ils sont probablement meilleurs que nous avec 10 choses qui valent quatre centièmes. Nous devons faire de petits pas partout et garder cet état d’esprit."
Une saison record pour Max Verstappen l’a vu marquer plus de deux fois plus de points que le vice-champion du monde Sergio Perez, avec Red Bull 451 points devant Mercedes F1 et 454 points devant Ferrari au championnat des constructeurs.
Ferrari n’a pas remporté de titre en F1 depuis 2008, Fernando Alonso et Sebastian Vettel n’ayant pas réussi à devenir champions du monde avec les Rouges pendant cette période.
Vasseur insiste sur le fait que le retour de Ferrari aux avant-postes est "une question de détails" et est satisfait de l’attitude de l’équipe au cours de ses 12 premiers mois à la tête de l’équipe alors qu’elle cherche à recoller à Red Bull.
"Bien sûr, Max Verstappen sera la référence. Red Bull avait un avantage cette saison et je suis sûr qu’ils s’amélioreront pour l’année prochaine."
"Mais si vous regardez la dernière partie de la saison, je pense que nous avons fait un pas en avant sur le plan technique et que nous sommes beaucoup plus proches d’eux en qualifications et en course."
"Si nous pouvons nous battre avec eux en course, ils feront probablement plus d’erreurs. C’est comme une boule de neige. Si vous faites un pas en avant, vous obtenez plus de motivation et les autres luttent un peu plus. Nous devons prendre les choses pas à pas et ne pas imaginer que nous gagnerons chaque week-end d’un coup."
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