Vasseur défend Giovinazzi, ‘parfois plus rapide que Räikkönen’

Il lui garde toute sa confiance, comme à Leclerc l’an dernier à pareille époque

Par Alexandre C.

18 avril 2019 - 16:44
Vasseur défend Giovinazzi, ‘parfois plus

Après trois courses, il est clair que le pilote le plus performant chez Alfa Romeo se nomme Kimi Räikkönen et non Antonio Giovinazzi. Un tel constat n’est évidemment pas une surprise ; cependant, les résultats de l’Italien ne manquent pas d’interroger, tant il paraît en retrait de son coéquipier à première vue.

Antonio Giovinazzi a pourtant des circonstances atténuantes, et non des moindres : il n’est été gâté du tout par la fiabilité. Il a ainsi manqué les EL1 et la Q1 à Shanghai, après avoir passé les EL2 de Bahreïn dans son garage.

Voici pourquoi Frédéric Vasseur ne s’inquiète pas de la vitesse montrée, jusqu’à aujourd’hui, par l’ancien pilote de GP2. Le directeur français ne veut surtout pas mettre une pression négative sur son protégé, aussi tôt dans la saison.

« C’est frustrant pour tout le monde, parce que je pense que dès le début, Antonio a montré qu’il avait du rythme. Il était très rapide en Q1 à Melbourne, y avait réalisé un meilleur chrono que Kimi dans l’ensemble, ou plus ou moins le même. »

« En course à Bahreïn, le rythme était là. En qualifications, il a fait une petite erreur à la fin de son tour, mais était aussi un peu plus rapide que Kimi. Il souffre pour tout mettre ensemble et l’équipe ne l’a pas aidé à Shanghai. »

« C’est dommage mais je pense qu’il reviendra. Si vous regardez le début de saison dernière, il fut aussi difficile pour nos pilotes, dont Charles Leclerc. Nous soutenons franchement nos pilotes. Et l’an dernier, ils avaient pu progresser au fil de la saison ; il faut faire la même chose avec Antonio. »

« Il a aussi cet avantage d’avoir Kimi comme leader ; Kimi est capable de montrer non seulement comment vous pouvez aller vite, mais encore comment vous pouvez gérer l’ensemble d’un week-end. Ce sera utile pour Antonio. »

« Au moins, le rythme est là. C’est important pour nous, et important pour l’état d’esprit Antonio. Je suis convaincu qu’il y arrivera. »

En 2018, Charles Leclerc avait également attendu le 4e Grand Prix de la saison (6e place à Bakou) pour afficher son potentiel. Lors des trois premières courses, l’actuel pilote Ferrari avait souffert face à Marcus Ericsson.

Frédéric Vasseur dresse-t-il, dès lors, un parallèle entre Antonio Giovinazzi et Charles Leclerc ?

« Il est trop tôt. Et vous savez que l’étape qui suit est toujours la plus difficile. C’est la même chose pour Charles : passer de l’arrière du peloton à meilleur des autres, c’était une chose ; et maintenant, passer de meilleur des autres à vainqueur de course, c’est une autre histoire. »

« Antonio est capable de bien performer, et j’espère qu’il pourra tout mettre ensemble bientôt ; je suis optimiste. Ce n’est pas la première fois, dans ma vie, que je me retrouve dans cette situation. Je ne suis pas du tout inquiet. Je ne veux faire aucune comparaison avec Charles, mais il faut juste se rappeler que Charles était présenté comme le futur champion du monde à Barcelone, l’an dernier. »

« Puis à Bahreïn 2018, on m’a demandé si je pensais que Charles n’était pas arrivé un peu trop tôt en F1. »

« Et après 10 courses on disait ‘OK, il doit aller chez Ferrari, parce qu’il sera le futur champion du monde’. « 

« J’ai donc une entière confiance, et même plus que cela, en Antonio. Il a montré qu’il était capable de faire du bon boulot sous la pression en F2, comme il l’a su le faire à Melbourne en Q1. »

« Il donne de très bons retours et il travaille très bien au sein de l’équipe, même dans les moments difficiles. Par exemple, en qualifications à Shanghai [Antonio Giovinazzi n’avait pas signé de tour chrono], c’était à 200 % la faute de l’équipe. Antonio n’y était pour rien. C’est la vie. »

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