Un calendrier en alternance : la recette miracle de la F1 ?
Comment courir dans d’autres régions sans augmenter le nombre de GP ?
Le calendrier 2024 comptera un nombre record de 24 Grands Prix. Mais depuis de nombreuses années, Liberty Media n’a’ pas fait mystère de son objectif : monter à 25, notamment pour développer le sport en Asie ou en Afrique.
Est-ce bien raisonnable ? Les équipes ne sont-elles pas déjà à la limite cette année ? Ne faudrait-il pas plutôt, si l’on veut toucher d’autres marchés, privilégier les Grands Prix en alternance une année sur l’autre ?
« C’est une question pour la FOM » tranche Günther Steiner, qui pourtant, chez Haas, n’a pas forcément les moyens de faire une rotation de personnel de Grand Prix en Grand Prix.
« Que disent les contrats ? Nous ne sommes pas impliqués dans cette affaire. Je pense que ce serait une bonne idée. »
« En fin de compte, cela pourrait permettre d’avoir plus de pays au calendrier et de montrer notre sport dans un plus grand nombre de pays. »
« 25 courses ? Pour l’instant, on n’en parle pas vraiment. 24 Grands Prix, pour l’instant, c’est un peu la limite de la quantité. Mais si nous allons plus loin, nous devrons trouver d’autres solutions. »
« Il faut voir aussi comment les Grands Prix sont agencés. Si vous restez dans certaines régions pendant un certain temps, il y a moins de déplacements, d’allers-retours, de vols long-courriers. Il y a donc beaucoup de choses à discuter. L’année prochaine, nous savons qu’il y aura 24 courses, nous allons faire avec, nous n’en avons jamais eu 24. Ensuite, nous verrons ce qui se passera. Mais à court terme, je pense que 24 est le nombre que nous devons gérer. »
Soucieux du bien-être de son personnel, Toto Wolff soulève également un autre sujet à considérer pour la FOM : l’empreinte environnementale de la F1. Plus le sport voyage (loin), plus il pollue, alors même que l’objectif est d’être neutre en carbone d’ici 2030.
« 24, c’est déjà beaucoup. Nous, en tant qu’équipe, nous avons déjà commencé à avoir une rotation du personnel. De nombreuses personnes ne participent plus à toutes les courses. Mais il y a évidemment les ingénieurs de course qui se consacrent à une voiture et les pilotes que l’on ne peut pas vraiment échanger. Donc, que ce soit 24 ou 25, cela ne ferait pas une grande différence pour eux. »
« Mais nous devons être sur tous les continents, comme l’a dit Guenther. Et la durabilité est un sujet clé. Mais c’est la FOM qui décide de ces choses et elle fait un bon travail d’évaluation. »
Zak Brown, le PDG de McLaren Racing, prévient la FOM : 24 est la limite... Même si cette limite n’est pas incompatible avec l’extension du sport à d’autres régions.
« 24 courses, c’est la limite pour le bien-être des gens. Mais nous devons continuer à étendre le sport. J’aimerais donc voir un scénario dans lequel il y aurait peut-être 20 Grands Prix fixes et, disons, huit qui changeraient tous les deux ans. Vous avez donc un calendrier de 24 courses, mais vous développez le sport en allant dans d’autres régions et d’autres pays. Cela dit, je ne connais pas parfaitement les aspects économiques que les promoteurs de Grands Prix doivent gérer. Je ne sais donc pas si un calendrier en alternance est économiquement viable pour le promoteur, mais je pense que ce serait le scénario idéal. Mais c’est facile pour moi de le dire, c’est plus difficile pour la Formule 1 de mettre en place ce scénario. »
Mike Krack enfin, chez Aston Martin F1, reconnaît que la F1 a besoin aujourd’hui de courir en Afrique, où elle est aujourd’hui absente. Et se veut confiant dans la capacité de la F1 à gérer l’extension possible du calendrier.
« Ce qui est important, c’est de garder à l’esprit qu’il s’agit d’un championnat du monde, la F1, et qu’il nous manque encore un continent, alors que nous allons beaucoup sur d’autres. Il y a encore un peu de travail à faire. Mais dans l’ensemble, la F1 fait un excellent travail dans ce domaine, comme nous avons pu le constater ces dernières années. Maintenant, le nombre, si c’est 22, 23, 24, je pense que nous trouverons toujours des solutions pour gérer cela. Mais dans l’ensemble, comme je l’ai dit, ‘championnat du monde’ signifie pour moi courir sur tous les continents. »
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