Surprise : Todt est hostile aux grilles inversées, mais ouvert aux courses sprint
Un désaccord avec Ross Brawn
Il y a de la friture sur la ligne entre Liberty Media et la FIA : alors que Ross Brawn, le manager des sports mécaniques pour Liberty Media, a profité du Grand Prix d’Italie pour relancer l’idée des courses qualificatives, avec grille inversée, Jean Todt a lui… adopté un avis diamétralement opposé.
L’ancien directeur de Ferrari avoue son désaccord avec Ross Brawn, son ancien camarade de Maranello…
« Honnêtement, je n’aime pas ça » lance le président de la FIA au Mugello.
Mais au moins, Todt se dit ouvert à la perspective des courses sprint (sans grille inversée).
« Si tout le monde est content, est d’accord, je ne serai pas le fauteur de troubles. Je soutiendrai la mesure, je lui donnerai sa chance. »
« Je dois dire que j’aime beaucoup l’idée qui a été proposée, qui a été refusée par une équipe [Mercedes], d’avoir, en raison de la situation sans précédent, au lieu de se qualifier le samedi, une course d’une demi-heure, quel que soit l’ordre de départ, et que cela détermine les positions de départ pour la prochaine course. Je pense qu’il aurait été intéressant de voir cela. Mais une grille inversée, ce n’est pas normal, ce n’est pas naturel. »
Pourquoi Todt est-il ainsi hostile aux grilles inversées, qui sont pourtant coutumières en F3 et F2 ?
« Je ne pense pas que ce soit de la course. J’ai été, ce que vous ne savez pas, un combattant, un grand adversaire des grilles inversées en Formule 3 et en Formule 2. »
« Alors c’est une deuxième course, c’est un dimanche, le public est limité, je comprends les sponsors et tout ça. Ce n’est que les huit premiers. Mais je n’aime pas ça. »
Todt propose un autre changement pour les qualifications à Liberty Media : la super pole, vue en Formule E, où les cinq meilleurs s’élancent tour à tour.
« Ce que j’aime, c’est la qualification en Formule E. C’est sportif. Le plus rapide part le premier, un tour, et la piste n’est pas aussi bonne que lorsque le dernier partira. »
« C’est ce que je ferais en Formule 1. C’est naturel. Mais le problème en Formule 1, c’est qu’il est presque impossible de changer quelque chose. »
« Je pense que la nouvelle gouvernance à partir de l’année prochaine permettra un peu plus de flexibilité. C’est pour cela que nous l’avons voulue. Mais faire face au monde de la Formule 1, croyez-moi, est très contraignant, est très difficile. »
En effet l’an prochain, la règle de l’unanimité sera abolie, Mercedes ne pourra donc bloquer à elle seule un tel changement de règlement...
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