Russell révèle qu’il était ’sur le point de s’évanouir’ lors d’une course ’brutale’

La F1 a des questions à se poser après la course du Qatar

Par Franck Drui

9 octobre 2023 - 08:42
Russell révèle qu'il était (...)

Les pilotes de Formule 1 ont décrit les conditions du Grand Prix du Qatar comme au-delà de la limite de ce qui était acceptable pour conduire, alors que plusieurs soins médicaux étaient nécessaires à cause de la chaleur à l’arrivée hier.

Des températures et une humidité élevées combinées à un circuit physique à grande vitesse se sont à des relais rapides, puisque trois arrêts aux stands par pilote étaient obligatoires. En conséquence, aucune économie de pneus n’a été réalisée car les pilotes ont dû attaquer tout au long de chaque relais.

La première victime officielle, Logan Sargeant, a abandonné après avoir souffert d’une intense déshydratation pendant la course. Mais les autres pilotes souffraient déjà énormément.

Alex Albon avait également besoin d’aide après avoir eu du mal à sortir de sa voiture, et alors que de nombreux autres se plaignaient d’épuisement dû à la chaleur, George Russell a déclaré que les conditions s’étaient révélées dangereuses.

"Aujourd’hui, nous avons dépassé la limite de ce qui était acceptable pour conduire," lance Russell.

"Si plus de 50% des pilotes sur la grille disaient qu’ils se sentaient malades, qu’ils ne pouvaient pas conduire, qu’ils étaient sur le point de s’évanouir, et vous ne voudriez pas vous évanouir lorsque vous roulez à 300 km/h en ligne droite, il faut les croire. Et c’est ce que je ressentais à fois. Si ça avait été plus chaud, je pense que j’aurais pris la responsabilité d’abandonner parce que mon corps allait dire stop."

"C’était une course absolument brutale. De loin la course la plus physique que j’ai jamais vécue. Je me sentais sur le point de m’évanouir dans cette course ; je n’ai jamais vécu quelque chose de pareil auparavant."

"Je me suis senti mal pendant cette course. C’était fou comme il faisait chaud. C’était comme si tu étais dans un four. Je m’entraîne parfois dans des saunas et vous poussez votre corps à l’extrême et vous arrivez à un point où il fait trop chaud et vous vous dites : ’Je veux sortir.’ C’était le sentiment dès le 12e tour environ."

Alonso a déclaré qu’il avait été en plus brûlé par son siège lors du Grand Prix du Qatar et qu’il avait été déçu de découvrir que son équipe n’était pas autorisée à lui jeter de l’eau pour refroidir la zone pendant la course.

"Je pense que pour Lance [Stroll] et moi-même, nous avons tous les deux eu un peu de mal avec la température dans le siège du côté droit. J’ai été comme brûlé dans les 15 premiers tours, alors j’ai même demandé à la radio s’ils pouvaient me jeter de l’eau ou quelque chose comme ça lors de l’arrêt au stand, ce qui n’est apparemment pas autorisé."

En effet le règlement stipule que les équipes ne peuvent pas ajouter de liquides dans leurs voitures car cela augmenterait leur poids, ce qui pourrait être utilisé pour contourner la limite de masse minimale.

La FIA et la Formule 1 n’ont pas réagi à toutes ces déclarations depuis l’arrivée mais elles ont quelques questions à se poser après ce Grand Prix

Même à son arrivée sur le circuit du Moyen-Orient jeudi, Carlos Sainz (qui n’a pas participé à la course à cause d’un souci sur sa Ferrari) a déclaré qu’il pensait que le sport avait commis une erreur en se rendant au Qatar pendant la saison chaude du désert.

"Je sais qu’il y a une date différente l’année prochaine, mais oui c’est une erreur de calendrier," disait-il dès jeudi

Le champion du monde Max Verstappen est d’accord : "Avant le voyage, j’ai regardé les températures et pour être honnête, je ne l’attendais pas avec impatience."

"Malgré la vitesse, la carrosserie ne pouvait tout simplement pas refroidir," explique Valtteri Bottas. "C’était comme être dans un sauna dont on ne pouvait pas sortir."

Charles Leclerc estime que "c’était un pas au-delà de la limite. Si de telles conditions se reproduisent, nous devrons trouver une solution."

La FIA a déjà réglé la question du calendrier puisque le GP du Qatar de l’année prochaine devrait avoir lieu en décembre – une fois la saison chaude terminée.

Mais pour cette année, "c’est quelque chose auquel on aurait dû penser. Cela n’aurait pas dû arriver en premier lieu," estime Norris.

Oscar Piastri, deuxième derrière Max Verstappen, pense que la Formule 1 s’en est en fait sortie avec une situation qui aurait pu être bien pire.

"Je pense qu’il faisait quatre ou cinq degrés de plus jeudi que pendant la course. Donc, en ce sens, nous avons presque un peu de chance que ce ne soit pas pire. De toute évidence, nous avons besoin de discussions. Je pense à beaucoup de choses à revoir après ce week-end."

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