Raccourcir les zones DRS en F1 en 2023, ce n’est pas la bonne chose à faire

Malgré leur avantage dans ce domaine, les pilotes Red Bull s’y opposent

Par Franck Drui

1er mai 2023 - 11:06

De nombreux pilotes de F1 ont dit que le raccourcissement de la zone DRS dans la longue ligne droite à Bakou était peut-être une erreur cette année car les voitures ont en plus de mal à se dépasser qu’en 2022.

George Russell, directeur du GPDA, avait même taclé la FIA pour prendre ces décisions sans consulter les pilotes.

Avec le recul, il semble pourtant que le DRS reste encore trop puissant à Bakou pour certaines voitures, comme en ont témoigné les dépassements un peu trop faciles des Red Bull sur Charles Leclerc en tête de course ou d’autres dans le peloton.

Ce n’est pas l’avis des deux concernés pourtant, qui ont fini aux deux premières places du Grand Prix d’Azerbaïdjan, et affirment comme Russell que malheureusement ces F1 ont toujours besoin de grandes zones DRS.

"Regardez toute la course, tout le peloton et pas seulement notre voiture. Il y a eu moins de dépassements. J’ai l’impression que cette année c’est certainement devenu un peu plus difficile. La FIA dit qu’elle collecte les données de l’année dernière. Mais d’une manière ou d’une autre, je sens que ces voitures génèrent un peu plus d’appui et en générant ce peu plus d’appui, la voiture derrière a un peu plus de mal à suivre," répond Sergio Perez.

"Donc, à mon avis, ce n’était pas la bonne chose de raccourcir le DRS, car il devient déjà plus difficile de dépasser que l’an dernier, donc c’est quelque chose que nous devrions revoir."

Pour Max Verstappen, même son de cloche malgré leur facilité actuelle !

"Ouais, comme l’a dit Checo, je pense que plus nous générons d’appuis - et cela, bien sûr, sera toujours le cas chaque année - si vous gardez les mêmes règles, il sera plus difficile de passer. Et je pense aussi qu’à cause du poids des voitures que nous avons aujourd’hui, parce qu’elles sont assez lourdes, à basse vitesse il est un peu plus difficile de suivre. Avec ce poids, ça devient plus facile de glisser, c’est plus dur pour les pneus, donc vous les surchauffez davantage."

"Avec ces nouvelles F1 à effet de sol, vous devez les faire rouler de manière super raides alors que je me souviens qu’en 2015 ou 2016, vous pouviez parfois avoir quelques lignes différentes, vous pouviez rouler sur un vibreur parce que les voitures étaient plus souples, beaucoup mieux que ce que nous avons maintenant. Et vous pouviez avoir différentes techniques, différentes trajectoires."

"C’est vraiment très difficile de nos jours parce que ces voitures ne le permettent tout simplement pas."