Que sont devenus les membres de la Ferrari Driver Academy ? (Partie 2)
L’un d’eux est parti bien trop tôt
Après avoir parlé de trois pilotes ayant autrefois appartenu à la Ferrari Driver Academy (lire la 1ère partie ici), avec plus ou moins de succès, il est temps d’en évoquer trois autres. Deux d’entre eux sont aujourd’hui en F1, tandis que le troisième nous a malheureusement quittés trop tôt.
Sergio Perez
Le pilote mexicain rejoignait l’académie Ferrari en 2010 et terminait vice-champion de GP2 la même année derrière Pastor Maldonado.
Arrivé en Formule 1 chez Sauber l’année suivante, sa première saison dans l’élite n’était pas très impressionnante mais il fera bien mieux en 2012, où il luttera notamment pour la victoire en Malaisie face à Fernando Alonso. Il signera un total de trois podiums cette année-là.
Perez se retrouvait alors avec plusieurs options pour 2013 : il était le deuxième choix de Mercedes F1 au cas où Lewis Hamilton ne serait pas venu, tandis qu’un passage chez Ferrari était aussi une possibilité. Mais finalement, il acceptera l’offre de McLaren et rompra donc ses liens avec la Scuderia.
Malheureusement pour lui, l’équipe de Woking n’était plus du tout aussi compétitive cette année-là et il s’en ira au bout d’une saison seulement. Il rejoint ensuite Force India en 2014 et attendra la saison 2020 pour signer, à 30 ans, sa première victoire en F1 avec Racing Point.
Et bien sûr, il est depuis 2021 le coéquipier de Max Verstappen chez Red Bull.
Guanyu Zhou
Le premier pilote chinois à être devenu titulaire en F1 rejoignait la FDA en 2014 alors qu’il évoluait encore en karting. Par la suite vice-champion de F4 italienne, il passait ensuite en Formule 3 Européenne à partir de 2016.
Il peine à y connaitre le succès et en 2017 et 2018, malgré un passage chez l’équipe Prema, il ne termine que huitième du championnat à chaque fois. Il a malgré cela la possibilité de rejoindre l’académie de Renault F1 et quitte donc celle de Ferrari.
Passé en F2 en 2019 avec l’équipe UNI-Virtuosi, Zhou termine septième du classement. Il progresse ensuite à la sixième place en 2020 puis à la troisième en 2021, ce qui lui suffit à convaincre Alfa Romeo F1 de le signer comme titulaire pour la saison 2022.
Souvent décrié avant de faire ses grands débuts dans le championnat du monde, le Chinois est loin d’avoir démérité, bien au contraire, notamment en comparaison de Valtteri Bottas. Il était donc tout à fait logique qu’il ait été reconduit pour 2023, où il devra tout de même élever son niveau de jeu.
Jules Bianchi
Le regretté pilote français était promis à une grande carrière en Formule 1, mais la course maudite de Suzuka 2014 en décidait malheureusement autrement.
En 2009, Bianchi devenait le premier membre de l’académie Ferrari tout juste créée. Il était d’ailleurs pressenti pour remplacer Felipe Massa en cours de saison, après que le Brésilien avait subi un très gros accident au Grand Prix de Hongrie, mais le volant sera finalement confié à Luca Badoer puis à Giancarlo Fisichella.
En 2010 et 2011, le Niçois évoluait en GP2 avec l’équipe ART. Il terminait troisième du championnat à chaque fois et effectuait régulièrement des tests pour Ferrari en parallèle. En 2012, il était nommé pilote de réserve chez Force India et disputait des EL1 à quelques reprises.
Il était finalement nommé titulaire au sein de la modeste écurie Marussia en 2013, alors motorisée par Ferrari, avant de rempiler en 2014. Cette année-là, il réalisait un exploit en amenant sa F1 à la neuvième place dans les rues de Monaco.
Bianchi était pressenti pour éventuellement remplacer Kimi Raïkkönen chez Ferrari fin 2015, une fois le contrat du Finlandais arrivé à son terme, mais le destin en décidait autrement.
Sa disparition tragique n’a en revanche pas servi à rien : son accident poussait la FIA à renforcer le cockpit des F1 et à finalement introduire le Halo. Et si cet appendice était un temps critiqué pour son manque d’esthétisme, le nombre de vie qu’il a sauvées depuis a mis fin à tous les débats possibles le concernant.
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