Pour les évolutions Ferrari, c’est l’heure de vérité
La SF-24 évoluée sera-t-elle très performante à Imola ?
L’heure de vérité va sonner pour Ferrari : les évolutions très importantes, aperçues à Fiorano (voir notre article), vont-elles donner satisfaction ? Vont-elles permettre à la Scuderia, ce week-end à Imola, d’imiter McLaren F1 et de devenir la première force du plateau ?
C’est bien sûr l’ambition de Frédéric Vasseur : en ce Grand Prix à domicile pour la Scuderia, ces trois jours seront particulièrement cruciaux pour la suite de l’année.
Frédéric Vasseur n’en dit pas trop à ce jour sur la portée de ces évolutions... mais souhaite bien que les Rouges visent la victoire ce dimanche.
« Après plusieurs courses loin de chez nous, ce week-end marque le début de la partie européenne du championnat. Le Grand Prix se déroule à Imola, le circuit le plus proche de notre siège de Maranello - tracé qui porte le nom de notre fondateur (Enzo Ferrari). C’est aussi un retour au format habituel, avec trois séances d’essais libres, et c’est pourquoi nous avons décidé d’y présenter notre premier package d’évolutions pour la SF-24. »
« Le week-end sera donc très chargé, car nous devrons évaluer toutes les nouvelles pièces, tout en suivant le programme normal de préparation des qualifications et de la course. »
Frédéric Vasseur fait ensuite une précision importante : ce sont aussi les réglages adoptés qui définiront la performance de ces évolutions.
« Comme d’habitude, nous pouvons nous attendre à une lutte très serrée avec nos concurrents, ce qui signifie qu’un bon travail de mise au point des réglages de la voiture peut être aussi important que les gains que les évolutions peuvent apporter. »
« Après l’annulation de la course d’Imola la saison dernière, nous sommes heureux d’être de retour et de courir devant nos fans. Nous sommes convaincus que nous pouvons être dans le rythme, nous battre aux avant-postes et nous espérons donc que nous pourrons satisfaire les tifosi. »
Imola, un défi modéré pour les V6 ?
Si les évolutions concernent bien sûr le châssis, et si Imola est un circuit plutôt sinueux, la performance de l’unité de puissance Ferrari restera décisive pour décider de la compétitivité finale.
Nicola Mosconi, le directeur des opérations piste pour l’unité de puissance Ferrari, a justement décrit les défis proposés par Imola du point de vue des V6 hybrides.
« Imola est un circuit avec une sensibilité moyenne à l’énergie, donc plus ou moins à mi-chemin entre les deux extrêmes que sont Monaco et Spa-Francorchamps. Il n’y a qu’une seule zone DRS sur la ligne droite principale et les stratégies de déploiement de l’énergie de l’unité de puissance doivent en tenir compte pour maximiser les chances de dépassement et minimiser la menace d’être dépassé. Les pilotes utilisent les vibreurs de manière assez agressive ici, en particulier dans l’Acqua Minerali et la Variante Alta, et il faut donc être dans le bon rapport et sur la ligne parfaite pour éviter les problèmes de fiabilité liés au surrégime. »
« C’est un circuit à l’ancienne qui monte et descend, avec des virages et des points de freinage assez techniques. Il est donc important que le pilote se sente à l’aise dès le départ et qu’il parvienne à gagner en confiance et donc à trouver les limites de la voiture. Pour ce faire, il faut une voiture fiable et une stratégie qui s’attache dès le départ à répondre le plus possible aux besoins du pilote. C’est vrai partout, mais c’est encore plus important ici. »
Comme beaucoup de membres de la Scuderia, Mosconi vivra enfin un Grand Prix à domicile, puisqu’il a étudié à Bologne, la capitale de l’Émilie-Romagne.
« Il s’agit en effet d’un Grand Prix à domicile, puisque j’habite à seulement 50 kilomètres de là. J’ai obtenu mon diplôme à Bologne et j’ai fait ma thèse chez Ferrari, puis j’ai continué à travailler pour l’entreprise. J’ai d’abord travaillé sur les essais de moteurs sur le banc d’essais et j’ai progressivement acquis de l’expérience en tant qu’ingénieur moteur au sein de l’équipe d’essais. En 2013, j’ai commencé à travailler avec nos équipes clientes à qui l’on fournissait des moteurs puis, à partir de 2014, des unités de puissance. Quelques années plus tard, j’ai rejoint l’équipe de course, d’abord en tant qu’ingénieur moteur pour Kimi (Räikkönen), puis pour Charles (Leclerc). »
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