Pour éviter une grille à 8 équipes, la F1 doit-elle accueillir d’autres écuries ?

Les rumeurs de départ de Mercedes et Renault interrogent…

Par Alexandre C.

4 décembre 2019 - 14:22
Pour éviter une grille à 8 équipes, la

L’avenir de Renault F1 et de Mercedes dans la discipline n’est actuellement pas assuré. Les deux groupes automobiles traversent une passe difficile, et réfléchissent à l’ensemble de leurs engagements, notamment dans le sport auto. A l’avenir, Renault et Mercedes pourraient ainsi redevenir simple motoristes… ce qui laisserait forcément un grand vide dans le plateau.

Étant donné que l’incertitude demeure aussi sur les futurs Accords Concorde, la F1 devrait-elle, dès maintenant, rechercher à attirer une ou deux équipes supplémentaires, pour éviter une grille dépeuplée à l’horizon 2021 ou 2022 ?

« Je ne suis pas sûr de connaitre tous les détails au sujet du départ potentiel de deux équipes, mais clairement, nous voulons une grille de 10 équipes » a pour sa part confié Claire Williams… qui dirige elle-même une écurie fragile financièrement.

« Une grille de 10 voitures, cela permet un spectacle formidable ; et nous en avons besoin pour que nos fans continuent à regarder le sport. Clairement, nous voulons faire progresser les audiences. Donc est-ce que c’est à la F1 de se démener et de faire la promotion de la F1, ou est-ce que c’est à ces équipes de s’assurer de sécuriser des investissements… Tout ce que je peux dire, c’est que Williams n’est certainement pas une de ces équipes envisageant de partir. »

Directement concerné par ces rumeurs de départ, Toto Wolff rassure sur la viabilité du sport et sur son attractivité par conséquent.

« Tous les chiffres, les audiences TV, les audiences digitales, les sponsors, progressent. Il y a aussi les budgets plafonnés qui arrivent en 2021. »

« Quitter le sport maintenant, ce ne serait certainement pas la bonne chose à faire d’un point de vue commercial. Car il s’agit juste de tourner ce nouveau règlement en une nouvelle opportunité. »

« Devrions-nous rechercher l’engagement de nouvelles équipes ? Si une équipe aux fondations solides nourrit de l’intérêt pour rejoindre la F1, si c’est une grande marque, alors, pourquoi pas discuter ? Mais je pense que les 10 équipes, nous tous, devrions être fiers de faire partie d’une grille restreinte, nous devrions être conscients des opportunités devant nous, et nous concentrer pour que ce business soit bon pour tout le monde »

Mattia Binotto, pour Ferrari, estime aussi que la stabilité devrait être recherchée.

« Le premier objectif ne devrait pas être de regarder ailleurs, mais d’essayer de retenir les équipes que nous avons et de ne regarder ailleurs qu’ensuite. »

Zak Brown, pour McLaren, n’est pas aussi fermé…

« Ce serait formidable de voir une autre équipe dans le sport. Nous avons un nouveau marché, qui crée une excitation, donc du moment que c’est une équipe de qualité, alors, ça ajouterait juste de l’excitation, une opportunité. »

« Ce n’est pas de la responsabilité des équipes de rechercher à ce qu’une autre écurie rejoigne la F1… Mais oui, les audiences, les sponsors, l’attrait des fans augmentent, et donc, plus le sport pourra croître, mieux ce sera. »

Lui aussi visé par des rumeurs de départ, Cyril Abiteboul pense que l’arrivée d’une nouvelle équipe ouvrirait aussi plus d’opportunités pour de jeunes pilotes, qui en ont bien besoin.

« Un business model solide, avec de bons financements, mais aussi avec un projet sportif pourraient être intéressants, parce que nos voyons tous parfois que même de bons pilotes devraient arriver en F1 mais n’y arrivent pas. Et nous nous rappelons tous l’époque où il y avait des équipes comme Minardi, qui faisaient un excellent travail pour faciliter l’accès à la F1 pour ces jeunes. »

« Nous avons un programme de jeunes pilotes et même si nous avons des talents formidables, je ne sais pas clairement comment nous les ferons accéder à la F1. Toto a expérimenté la même difficulté, sans pouvoir trouver une opportunité, ce qui est délicat… »

Cyril Abiteboul fait ainsi référence, bien sûr, à l’épisode Esteban Ocon : puisque Mercedes n’a pu lui trouver une place, le Normand a atterri chez Renault…

« Nous en parlerons » répond ainsi Toto Wolff à son homologue de Renault.

« Mais nous avons réglé le problème maintenant ! » sourit Cyril Abiteboul.

« C’est important d’avoir de la stabilité pour les dix équipes et pour nous, mais il faut aussi penser à la dynamique de l’accessibilité de la F1 pour les jeunes pilotes. »

F1 - FOM - Liberty Media

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