Pérez s’estime victime de préjugés anti-latino en F1
Des propos de Marko dans le viseur ?
Avant sa victoire à Singapour, Sergio Pérez a traversé une période compliquée, obtenant des résultats décevants.
Helmut Marko s’était même laissé aller à une critique douteuse, pleine de stéréotypes, en affirmant (après les qualifications en Hongrie) que Sergio Pérez avait peut-être bu trop de tequila… (voir notre article).
Cela fait écho à des propos récents de Fernando Alonso : les pilotes latins en F1 subissent-ils des préjugés trop négatifs – comme s’ils préféraient le farniente au labeur acharné ? Faut-il d’ailleurs rappeler que le podium de Singapour était 100 % latin (Sergio Pérez, Charles Leclerc, Carlos Sainz…) ?
Sur cette stigmatisation des pilotes latins, Sergio Pérez est donc allé dans le sens de Fernando Alonso : oui, il existe des préjugés inconscients et qui sait, jusqu’à Milton Keynes…
« Chaque fois que vous avez une mauvaise course ou une mauvaise passe, comme n’importe quel autre pilote… parfois avec les pilotes latins vous pouvez entendre un peu plus de critiques. »
« Et dans mon cas, on ne parlait que de quelques courses, vous savez ? Ce n’est pas comme si toute l’année s’était mal passée - vous le voyez avec d’autres pilotes, ils ont des problèmes similaires, et on en parle à peine. Donc, parfois je me sens comme ça [stigmatisé]. Je l’ai ressenti tout au long de ma carrière. »
« En même temps, c’est la beauté de notre sport, d’avoir ce va-et-vient avec les médias. Avec les médias, nous formons un grand sport, et en tant que sportif, vous recevez toujours de la motivation des médias ici et là. Ce n’est absolument rien de plus que ça. »
Sergio Pérez semble avoir été affecté par ces critiques négatives, en particulier ces derniers Grands Prix...
« Parfois, j’ai l’impression que les gens ne comprennent pas vraiment la situation dans laquelle je suis, l’équipe dans laquelle je suis, qui je dois affronter, tout ça. Mais je ne suis pas ici pour que les gens me donnent du crédit. Je suis ici pour mes propres raisons. Je dois juste aller de l’avant. »
« J’ai juste eu l’impression que... parfois on ne vous prend pas au sérieux. Parfois, les gens disent "eh bien, c’est juste un Mexicain, il est paresseux, c’est sa culture" et ainsi de suite. Et c’est comme si, juste parce que tu es Mexicain, tu n’étais pas capable de rivaliser avec les meilleures pilotes du monde ? J’ai parfois ressenti cette attitude à mon égard, surtout dans les premières années. Mais d’un autre côté, c’est toujours agréable de prouver que tout le monde peut être à la hauteur. »
Sergio Pérez conclut en rappelant que les pilotes mexicains en particulier ont peut-être plus de mérite que d’autres : car il leur faut changer de continent, d’univers, de repères pour percer en Europe. Ce qu’a fait Sergio Pérez en traversant l’Atlantique à 15 ans...
Espère-t-il susciter des vocations dans son pays ?
« Ce serait extraordinaire. Juste pour montrer à la jeune génération que l’on peut venir du Mexique et aller jusqu’au sommet. Vous devez venir très jeune en Europe, tout d’abord. Pour pouvoir courir avec les meilleurs pilotes, dans des conditions climatiques similaires, toutes ces choses que l’on ne trouve qu’en Europe, et nulle part ailleurs. Il faut croire en soi et croire qu’on peut faire encore mieux que ce que je fais ici. J’espère vraiment que cela encouragera d’autres Mexicains à le faire. »
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