Norris s’est senti ‘franchement déprimé’ par la charge mentale en F1
‘On ne réalise pas tout ce qu’un pilote de F1 doit endurer’
Le sujet de la santé mentale dans le sport de haut niveau a été remis sur le devant de la scène à la faveur de Naomi Osaka, la numéro 2 mondiale de tennis qui avait déclaré forfait à Roland-Garros, car vidée psychologiquement. Et la question a aussi été portée par plusieurs pilotes et équipes en F1 (comme nous l’évoquions ici).
A Woking, on prend cette question très au sérieux : à travers son partenariat avec Mind et avec un Lando Norris très engagé sur ce sujet, l’équipe anglaise est une les plus en pointe dans le paddock sur le sujet.
C’est justement sur cette question que Lando Norris s’est confié ouvertement : pour lui, on sous-estime la charge psychologique que représente d’être un pilote de F1, surtout à 19 ans comme lui.
« Je pense que les gens, lorsqu’ils regardent la télévision, ne réalisent pas tout ce qu’un pilote doit endurer. »
« C’est un peu dommage, mais il y a plus de programmes maintenant où vous pouvez voir comment est le pilote dans les coulisses, et la quantité de pression et de stress qu’il doit supporter. »
Lando Norris fait ici référence à Netflix qui l’a un peu plus fait découvrir auprès du grand public.
Se livrer et se confier était un impératif pour lui, surtout lors de sa première saison avec McLaren alors qu’il avait à faire toutes ses preuves dans un environnement totalement nouveau.
« En arrivant en Formule 1 à 19 ans, il y a beaucoup de regards sur vous. Donc, faire face à toutes ces sortes de choses, a eu des conséquences lourdes sur moi. »
« J’avais l’impression de ne pas savoir ce qui allait se passer ensuite. Si ça se passe mal, si je ne suis pas performant à la prochaine session, que va-t-il se passer ? Quelle est l’issue de tout cela ? Est-ce que je serai en Formule 1 l’année prochaine, si ce n’est pas le cas ? Que vais-je faire parce que je ne suis pas vraiment doué pour beaucoup d’autres choses dans la vie ? »
« Donc je me suis senti franchement déprimé la plupart du temps quand je sortais d’un mauvais week-end… je pensais juste que je ne suis pas assez bon et des choses comme ça. »
« Quand ça commence à s’additionner au cours de la saison… et puis avec les réseaux sociaux… ça peut vraiment commencer à vous faire mal. »
C’est donc notamment à travers l’expérience de Lando Norris que McLaren a pu autant décider de s’engager pour la santé mentale, et surtout pour ne plus rendre ce sujet tabou dans le sport.
« Nous travaillons en partenariat avec Mind, qui m’a énormément aidé, ainsi que de nombreuses autres personnes chez McLaren, mais aussi dans le monde en général. »
« Donc, en parlant à McLaren, en parlant aux gens qui m’entourent et à mes amis en qui j’ai confiance, et aussi à Mind, je suis dans une bien meilleure position maintenant. Je suis beaucoup plus heureux et je peux apprécier tout ce que je fais. »
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