Maffei : La F1 ’vaut bien plus que 20 milliards de dollars’

Le PDG de Liberty Media dément les rumeurs d’une vente

Par Emmanuel Touzot

25 juin 2023 - 12:25
Maffei : La F1 'vaut bien (...)

Cet hiver, des rumeurs ont fait état d’une volonté de l’Arabie saoudite de racheter la F1. Le PDG de Liberty Media, Greg Maffei, a révélé que ce n’était pas le cas, mais que les chiffres évoqués à l’époque étaient bien inférieurs à ce qu’il avait comme idée en cas de vente.

"Nous sommes une société anonyme, ce qui signifie que si nous vendons une division, nous payons l’impôt sur les sociétés et que tout produit que nous verserions et qui serait distribué à nos actionnaires paierait en plus l’impôt" a déclaré Maffei dans le Walker Webcast.

"Si nous nous séparons de la Formule 1, que nous créons une société distincte, que nous attendons suffisamment longtemps et que nous n’avons pas l’intention de vendre, cet actif pourrait être vendu ultérieurement et il n’y aurait pas d’impôt sur les sociétés."

"Ce que je veux dire, c’est qu’avec la structure actuelle, compte tenu de cette base fiscale, nous ne serions pas des vendeurs. Si nous voulons être vendeurs, ou même l’envisager, il faudrait faire une pirouette, et si l’on fait une pirouette, il y a d’autres raisons pour lesquelles nous pourrions le faire."

"Ce n’est pas seulement pour faire une vente, mais de la façon dont nous sommes structurés, ce serait très peu attrayant. Je l’ai déjà dit publiquement, les Saoudiens ont été des partenaires sur certaines choses, ils ont une course. Aramco est un sponsor, mais ils ne nous ont jamais approchés."

Et Maffei de confirmer que la rumeur faisant état d’une offre de 20 milliards de dollars de la part de l’Arabie saoudite ne donnerait même pas lieu à une négociation : "Franchement, 20 milliards de dollars ne seraient pas un prix attractif. Je voudrais bien plus que cela ! Nous sommes plutôt optimistes quant à l’avenir."

Comment Chase Carey a été désigné PDG de la F1

Maffei a recruté Chase Carey comme PDG de la F1, depuis remplacé par Stefano Domenicali, lorsque Liberty s’est porté acquéreur de la discipline. Il se rappelle de la manière dont il a réfléchi la création du trio qui a mené la première ère Liberty Media.

"Il y a tellement de choses que nous ne savions pas sur la Formule 1 lorsque nous l’avons achetée. Nous nous doutions qu’il s’agissait d’une grande franchise mondiale construite depuis longtemps, mais qui s’était enlisée au cours des cinq ou dix années précédant notre achat."

"Elle ne s’était pas ouverte et n’avait pas pris conscience de l’évolution du monde des réseaux sociaux et de la façon dont le secteur des médias avait changé. Elle n’avait pas voulu investir aux États-Unis, n’avait pas vraiment pensé au marketing et à la recherche, et nous avons donc eu raison de penser que cette opportunité existait."

"Mais si j’avais su tout ce que je sais aujourd’hui, je ne suis pas sûr que je me serais adressé à Chase. Chase a fait un travail incroyablement bon, et nous lui devons une incroyable dette de gratitude."

"Ce que je savais, c’est que Chase serait un homme qui pointerait l’étoile du Nord vers les choses dont nous avions besoin. Et la chose la plus importante était d’obtenir l’adhésion des équipes à de nouveaux Accords Concorde."

"Avoir une personne extérieure crédible, implacable et réfléchie, établissant de bonnes relations et continuant à pousser vers cette étoile polaire qu’est la conclusion des Accords Concorde, Chase était la bonne personne. Nous connaissions son histoire, nous avions contrôlé Direct TV lorsqu’il la dirigeait."

"Pendant plusieurs années, je lui ai dit ’Chase, j’ai trouvé ton prochain travail’, parce que nous savions que nous travaillions sur la F1, et il se contentait de lever les yeux au ciel et de me dire ’qu’est-ce que j’y connais en sports mécaniques’ ? Je lui disais ’ce dont nous avons besoin, c’est d’un homme qui va donner le bon ton et la bonne direction’."

"Nous avons fini par engager plusieurs personnes, dont Ross Brawn et Sean Bratches, qui l’ont considérablement aidé. Ross, en particulier, en savait beaucoup sur les sports mécaniques. Mais, en réalité, c’est la capacité de Chase à pointer l’étoile du Nord qui a fait toute la différence."

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