Lowe, Fry, Frank, Kubica... Claire Williams fait le point sur son équipe
Et justifie certains choix
Le départ de Paddy Lowe a créé un vide chez Williams, mais Claire Williams assure que l’équipe est parvenue à se réorganiser après le départ, d’abord provisoire puis définitif de son ancien directeur technique. Désormais, la partie technique est gérée par une équipe de trois personnes qu’elle décrit.
"Il a décidé de quitter l’équipe et nous lui souhaitons le meilleur" explique-t-elle à Silverstone.
"Nous avons un management technique qui agit dans l’équipe et qui gère l’aspect de l’ingénierie, qui regroupe Doug McKiernan, l’aérodynamicien en chef, Dave Robson, directeur des opérations d’ingénierie, et Adam Carter qui est le responsable du design, et ils gèrent cela de manière collégiale, ils font des progrès et c’est génial à voir. Mais ils ont 650 personnes sous leurs ordres qui travaillent dur."
Des rumeurs annoncent l’arrivée de Pat Fry pourtant...
"Nous devons décider de notre meilleure option après le départ de Paddy. S’il faut un nouveau directeur technique, nous en nommerons un, mais nous restons dans un processus d’évaluation. S’il faut trouver une personne, ça doit être la bonne pour ce travail. Il ne faut pas prendre une décision à la légère après ce que nous avons traversé."
Ce week-end est important pour la famille Williams puisqu’il s’agit du 50e anniversaire des débuts de Frank Williams en tant que patron d’équipe, mais aussi du 40e anniversaire du premier succès de l’équipe. Claire Williams avoue que le sujet n’est pas souvent abordé par son père, qui préfère largement parler du présent de l’équipe et de son avenir.
"Il n’en parle pas souvent, il parle rarement de souvenirs du passé en Formule 1. Pour Frank, tout tourne autour du futur, mais c’était le début de ce qui a été une carrière phénoménale pour Frank dans ce sport. Il s’est battu longuement et durement, il a vraiment fait ce qu’il pouvait pour réussir cela. Il a commencé sa propre carrière de pilote tout seul et a réalisé rapidement qu’il n’était pas bon, il ne comprenait pas où étaient les freins, et a décidé de devenir dirigeant d’équipe."
"Il lui a fallu une décennie pour avoir sa première victoire ici. Il s’est battu difficilement. Il n’avait pas d’argent, il est parti de zéro. Il a dû vendre l’équipe à un moment et a dû la recommencer de zéro. Mais il n’a jamais abandonné, et nous en avons beaucoup parlé avec l’équipe, de cette ténacité, de cette résilience, il méritait vraiment cette victoire en 1979. Je pense que beaucoup de gens autour de lui pensaient que ça ne viendrait jamais, mais nous savons tous que Frank aime ce sport."
Comme avant le week-end, elle a également répondu à des questions sur Robert Kubica, assurant une nouvelle fois que que le Polonais ne quitterait pas Williams en cours de saison malgré des performances inférieures à celles de George Russell. Elle explique les nombreuses qualités du pilote dans son rôle et assure qu’il est un atout pour son équipe.
"Il a fait un bon travail en tant que pilote d’essais pour nous l’an dernier, et durant l’année on a vraiment vu sa force, ses capacités techniques et son retour" assure-t-elle. "Si vous passez du temps à parler à Robert, vous comprenez son intelligence et ses connaissances autour de la voiture, des performances de celle-ci, et comment en tirer le maximum."
"Avant cette saison, nous savions que nous serions dans cette position et qu’il nous fallait un pilote qui ait un bon niveau d’ingénierie et d’intelligence à ce sujet, afin de nous aider à traduire ce qui se passait sur la voiture auprès des ingénieurs et à l’usine, et c’était l’une des raisons principales l’ayant mené à ce poste. Et il a continué ce processus avec les ingénieurs. Il a une valeur inestimable pour aider à trouver la performance que vous voyez arriver sur la voiture au fil de la saison."
Claire Williams ne tarit pas d’éloges sur son pilote lorsqu’il s’agit d’évoquer l’aspect humain de son pilote : "Il travaille dur et est très concentré sur son travail et nous savons tous d’où il vient et l’accident qu’il a eu, revenir dans notre discipline est remarquable. Cela montre sa résilience."
Et de faire, pour conclure, un parallèle avec le fondateur de l’équipe : "La seule autre personne chez qui j’ai vu ça par moi-même, c’est en Frank. Revenir de telles blessures, avoir ce niveau de détermination, c’est extraordinaire et je pense que ça résume bien Robert."
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