Le test privé de Verstappen à Imola agace Vasseur : ‘C’est du développement !’

Comme un vent de soupçon…

Par Alexandre Combralier

25 juin 2024 - 12:21
Le test privé de Verstappen à Imola (…)

Red Bull est en délicatesse avec les dernières évolutions sur sa RB20. C’est pourquoi, pour donner un point de comparaison à Max Verstappen, l’équipe de Milton Keynes a organisé, juste avant le Grand Prix d’Espagne, une journée d’essais privés à Imola, avec le Néerlandais au volant.

Conformément à la règlementation, Max Verstappen roulait dans une RB18 d’il y a deux ans – mais correspondant au nouveau règlement aérodynamique de 2022 (voir notre article).

Les pneus utilisés, pour ce genre d’essais privés, ne sont pas non plus ceux de 2024, mais des pneus spécifiquement conçus par Pirelli.

Ce genre d’essais privés est normalement utilisé par les équipes pour donner du kilométrage à leurs jeunes pilotes : par exemple, Andrea Kimi Antonelli, Jack Doohan ou Mick Schumacher ou récemment testé des Mercedes F1 et Alpine F1 d’il y a deux ans.

Voir des pilotes titulaires rouler en pleine saison est moins usuel… et rappelle l’ancien temps des essais privés à foison.

La FIA est bien sûr au courant de chaque test. Cependant l’équipe de Milton Keynes n’a voulu faire aucune publicité sur le test de Max Verstappen.

Tout cela déconcerte un peu les concurrents de Red Bull... notamment ses concurrents italiens.

Pour Frédéric Vasseur, c’est clair : Red Bull a mené ces tests pour le développement aérodynamique de la RB20. Mais comment s’y prendre alors que la monoplace est vieille de deux ans ?

Et d’ailleurs, selon le patron de la Scuderia, Ferrari ne va-t-elle pas organiser aussi ce genre de tests ?

« Sur la saison, je pense que nous en ferons probablement un peu moins de 10. »

« Mais on ne peut pas ne pas faire de différence entre chaque test. Il y a des essais privés que l’on peut faire avec les pilotes titulaires et ceux-là, pour moi, c’est plus du développement qu’autre chose – surtout quand on fait des essais privés une semaine avant une course. »

Le test de Red Bull était pourtant légal... que veut sous-entendre Frédéric Vasseur ?

« Je ne m’en plains pas, c’est dans le règlement et c’est tout à fait normal, c’est plus du développement qu’autre chose. »

« Ce n’est pas pour lui donner du kilométrage entre deux courses, sinon le mardi vous n’allez pas à Imola. »

Frédéric Vasseur le martèle donc : ce qu’a fait Red Bull, c’est du développement aérodynamique, avec des comparaisons entre les données très solides de 2022 et l’état actuel de leur simulateur, qui manque de corrélation dans ce domaine. Il appelle conséquemment à durcir la règle autour des essais privés, par exemple en interdisant à un pilote titulaire de piloter.

« C’est clairement du développement. »

« Ce que vous pourriez faire avec une autre approche, c’est de donner une opportunité, aux jeunes pilotes, d’avoir un peu plus de kilométrage pour le simulateur et donc de les développer - c’est une autre approche. »

« Je pense que si nous devons réguler ça… nous devrons diviser les deux aspects - la journée que nous faisons avec nos pilotes et les journées que nous faisons avec les pilotes non titulaires. »

Red Bull n’a fait que donner un point de référence à Max Verstappen

Red Bull, selon ses dires, n’a cependant pas testé de pièce pour 2024 – cela serait de toute manière interdit. Comme nous vous le rapportions, Paul Monaghan, l’ingénieur en chef de Red Bull, a surtout dit que le test d’Imola devait fournir un point de comparaison pour Max Verstappen, entre la RB20 et la RB18.

« Nous avons vraiment essayé de donner à Max une référence à partir d’une voiture précédente. »

« Lorsque vous essayez d’évaluer les forces et les faiblesses d’une voiture actuelle, sa référence est la voiture actuelle, et c’est ’les années précédentes, nous avons eu ceci, nous avons eu cela’. »

« Nous avons essayé de donner à Max une référence à partir de laquelle il pouvait juger, et il a été en mesure de nous donner un retour d’information à partir de cela. Ce feedback ne changera pas en tant que tel, nous lui donnons simplement une référence différente. »

« Nous examinons les données, nous voyons s’il est valable de dire que nous sommes meilleurs ou pires que certaines personnes. On se demande, pourquoi ce pilote nous dit telle chose ou telle chose ? Et ensuite, que pouvons-nous faire à ce sujet ? »

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