La stratégie à un arrêt de Ferrari a fonctionné ’grâce au talent’ de Vettel

Malgré une course sous tension

Par Emmanuel Touzot

18 août 2020 - 12:22
La stratégie à un arrêt de Ferrari a (…)

La communication entre Sebastian Vettel et son ingénieur de piste, qui communiquait les données et projets des stratèges de l’équipe, a été houleuse à Barcelone, mais elle a mené à la tentative d’une stratégie à un arrêt qui s’est finalement avérée payante, bien plus que ne l’aurait été celle prévue initialement.

"La voiture se comportait mieux en tendres et Seb était capable d’attaquer davantage" explique Inaki Rueda, directeur de la stratégie de Ferrari. "L’objectif était d’atteindre le tour 50 mais en dépit d’une série de tours rapides, nous avons été incapables de creuser l’écart sur [Daniel] Ricciardo."

C’est là que Vettel s’est agacé, ayant lui-même demandé quel rythme il devait adopter plusieurs tours auparavant : "A ce moment-là, on pouvait s’en tenir aux deux arrêts et risquer de finir derrière la Renault, ou tenter d’aller jusqu’au drapeau à damier. Nous devions parler au pilote et voir s’il pensait que c’était faisable."

Rueda rend à Vettel ce qui lui appartient et explique que c’est le pilote qui a réussi à faire fonctionner une stratégie qui ne semblait pas gagnante : "Au départ, il était assez surpris et a demandé quel rythme était requis pour terminer dans une bonne position. Après avoir analysé les pour et les contre, Seb l’a tenté et grâce à son talent, il a réussi à faire quelque chose qui semblait impossible."

Les communications radio de Ferrari sont souvent mises en avant et Rueda pense que c’est parce que les courses de la Scuderia sont plus délicates cette année, alors que Vettel et Charles Leclerc évoluent en plein cœur du peloton.

"Par rapport au passé, la gestion de course est bien plus compliquée. C’est un fait que cette année, nous nous battons avec un groupe d’équipes et de pilotes dont les performances sont très proches, et on se retrouve facilement à gérer des scénarios qui changent tour après tour."

"Jusqu’à l’an dernier, la bataille était seulement avec quelques équipes et derrière le top 3, il y avait un gouffre, donc il y avait rarement des problèmes de trafic. Il fallait juste creuser un écart avant le premier arrêt et tout suivait selon le même modèle, avec quelques variables."

"Ce n’est plus le cas aujourd’hui et les discussions avec les pilotes sont plus fréquentes et plus intenses, et c’est normal que si vous discutiez, vous changiez d’état d’esprit selon ce qui se passe en piste."

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