La FIA est disponible pour enquêter sur l’accident de Pérez à Monaco
Ben Sulayem revient aussi sur l’après Abu Dhabi
La polémique sur les consignes d’équipe entre Max Verstappen et Sergio Pérez à Interlagos, a provoqué le déclenchement d’une controverse dans la controverse : des bruits, alimentés par la presse néerlandaise, ont ressurgi sur une possible sortie de piste volontaire de Sergio Pérez en Q3 à Monaco. Le Mexicain aurait été suspecté par Max Verstappen lui-même d’avoir manqué le virage du Portier pour l’empêcher de boucler un tour…
Mais nous sommes encore très loin d’une sanction infligée à Sergio Pérez, et même de l’ouverture d’une enquête officielle.
Personne n’a saisi la FIA pour le moment – et la Fédération ne bougera pas tant que de nouvelles preuves soient apportées par un tiers extérieur, a précisé Mohammed Ben Sulayem dans le paddock d’Abu Dhabi. Mais le patron émirati de la Fédération se dit aussi ouvert à une enquête si nécessaire…
« Personne ne m’a dit vouloir que nous lancions une enquête de notre côté. »
« Mais s’il y a quelque chose à examiner, nous sommes plus qu’heureux de le faire. Une chose que je dirais vraiment, c’est que je ne suis pas timide ou effrayé à l’idée de mener une enquête ou d’y aller s’il y a un problème. Je ne me cacherai pas. »
« Je vais même lever la main et demander s’il y a un problème avec la FIA. Sinon, si je ne peux pas faire cela, vous ne vous améliorerez jamais et n’évoluerez jamais. Je peux vous le garantir. »
Mohammed Ben Sulayem revient sur la polémique d’Abu Dhabi
En tout état de cause, la dernière grande polémique effective de la F1 reste bien sûr celle du Grand Prix d’Abu Dhabi 2021, avec la gestion de cette fameuse voiture de sécurité, entrée en piste suite à l’accident de la Williams de Nicholas Latifi.
La FIA avait publié un rapport sur cet incident : il avait reconnu une erreur humaine de Michael Masi, le directeur de course de la FIA ; mais avait déçu en ne proposant pas une analyse absolument approfondie, ou en ne donnant pas la parole à Masi lui-même... car il avait signé un accord de confidentialité.
De nouveau, la FIA a donc été accusée de manque de transparence.
Mais Mohammed Ben Sulayem (qui venait de prendre ses fonctions à la FIA l’an dernier à ce moment) a fait (à moitié) son mea culpa, un an après ce Grand Prix, dans le paddock de ce même circuit de Yas Marina. Il assure que depuis, la FIA a progressé vers plus de transparence.
« Je vous comprends quand vous dites qu’à l’époque, le rapport [d’Abu Dhabi] n’était peut-être pas suffisant. Mais la transparence… c’était une bonne tentative de transparence. »
« J’ai hérité de quelque chose. Et je ne dirai pas qu’il faut blâmer qui que ce soit. Mais quand je l’ai reçu, j’en ai appris davantage sur la transparence. »
« J’ai dû faire un changement dans ma gestion. Il y a donc eu des changements. Il y a eu des changements au Secrétariat général du sport, il y a eu des changements dans de nombreux domaines. Et maintenant, nous faisons à nouveau des changements parce que nous évoluons. »
Et Mohammed Ben Sulayem de prendre l’exemple de l’incident arrivé à Suzuka (une grue sur la piste sans voiture de sécurité)... qui n’est peut-être pas pourtant le plus approprié car la FIA avait alors semblé, dans son rapport, rejeter la faute sur Pierre Gasly.
« Maintenant, sur la transparence.... Allez peut-être au Japon et voir le problème que nous avons eu. »
« Nous avons fait un rapport complet, puis il a été publié sur le site de la FIA avant la course suivante pour s’assurer que nous n’ayons rien à y ajouter, et ce après consultation. »
Quels directeurs de course à l’avenir pour la F1 ?
Une décision forte de Mohammed Ben Sulayem, après Abu Dhabi, avait été aussi de renvoyer Masi et de le remplacer par le duo Eduardo Freitas-Niels Wittich.
Mais la solution a aussi fait long feu : Eduardo Freitas a été remercié après les incidents du Japon. Et d’ailleurs, Mohammed Ben Sulayem avait confié que ce duo n’était qu’un pansement... (on fait mieux comme compliment) !
Mohammed Ben Sulayem défend alors son bilan sur cet autre point critique pour la FIA...
« Nous sommes sur une courbe d’apprentissage. »
« Tout d’abord, Michael, je suis toujours en contact avec lui. Michael a beaucoup d’expérience, mais je dirais qu’en F1, si vous voulez faire votre travail, vous devez aussi vous tenir à l’écart des médias, parce qu’ils peuvent honnêtement entrer dans votre esprit. »
« Mais le processus que nous avons maintenant se poursuit. Et je dirais que nous ne pouvons pas nous reposer sur un ou deux directeurs de course. Que faire si quelque chose se passe ? »
« Ce sport est en pleine expansion, et cette F1, nous ne pouvons pas la gérer comme une formule ordinaire. Nous devons la gérer comme la Formule 1. Croyez-moi. Cela prend du temps. »
« Mais je fais confiance à l’équipe actuelle que nous avons avec les directeurs de course, et aussi avec les commissaires. »
FIA
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