La Ferrari ‘mange tout crus ses pneus’ pour Sainz

Le rythme de course en pâtit

Par Alexandre C.

21 mars 2023 - 09:40
La Ferrari ‘mange tout crus ses (...)

6e et 7e : les pilotes Ferrari ont affiché un visage bien pâle à Djeddah en course.

En qualifications, le tableau était certes plus contrasté : tandis que Charles Leclerc finissait à un dixième et demi seulement de Sergio Pérez, Carlos Sainz échouait lui à une demi-seconde de son coéquipier.

Pour ce qui est de la course, les pilotes Ferrari ont une circonstance atténuante : le timing de la voiture de sécurité leur a été particulièrement défavorable (ils s’étaient arrêtés juste avant !).

« Ce n’était pas le meilleur timing, on montrait qu’on était là en médiums, on faisait l’overcut sur Stroll » évoque Carlos Sainz avec le recul.

« On commençait à montrer un peu plus de rythme après avoir beaucoup lutté dans l’air sale derrière Stroll. »

« Mais je pense honnêtement que le résultat n’aurait pas beaucoup changé. »

C’est avec les pneus durs que Ferrari a le plus souffert, en deuxième moitié de Grand Prix. Le retard sur Red Bull était alors d’une, voire deux secondes au tour...

C’est ce qui inquiète le plus Carlos Sainz aujourd’hui.

« Le dernier relais sur les pneus durs prouve que nous ne sommes pas là où nous voulons être, que nous dégradons encore les Pirelli plus que les Mercedes, plus que les Aston et que nous manquons un peu de rythme de course. »

Pourtant à Djeddah, avec une prétendue meilleure vitesse de pointe, la Ferrari aurait dû être plus proche de Red Bull sur le papier. C’est une (mauvaise) surprise aussi pour Carlos Sainz.

« Je suis un peu surpris parce qu’après vendredi et avant le week-end, je pensais que nous avions une chance d’être la deuxième force ici en Arabie saoudite. »

« Mais ce dernier relais prouve que nous avons encore beaucoup de travail à faire. Nous avons une faiblesse en course et nous devons attendre les développements à venir pour voir si nous pouvons améliorer cette faiblesse. »

La dégradation, surtout quand la Ferrari suit une autre voiture, est bien le gros point noir de la Scuderia. Comme l’an dernier...

« Pour l’instant, nous ne sommes pas là où nous voulons être en termes de rythme de course et de voiture en général, avec l’équilibre. Dans de l’air sale, nous avons un peu de mal. Si nous surchauffons déjà les pneus avec de l’air propre, imaginez quand on suit d’autres F1. Nous les mangeons tout crus, nos pneus, et nous avons besoin d’air propre pour produire un temps au tour décent. »

« Nous connaissons exactement nos faiblesses, c’est un point positif. Évidemment, nous ne pouvons pas faire de magie pour apporter les évolutions plus tôt, mais je sais que l’équipe pousse à fond pour les apporter et cela améliorera notre rythme de course à coup sûr. »

C’est en raison d’ailleurs de ce problème de dégradation que la Ferrari n’était pas si rapide en lignes droites en Arabie saoudite : car la Scuderia avait choisi de rouler avec plus d’appui, pour plus économiser les Pirelli.

« Nous n’avons pas roulé avec aussi peu de traînée qu’à Bahreïn. En fait, nous avons fait rouler un aileron arrière vraiment similaire à celui de Bahreïn et c’est probablement la raison pour laquelle nous n’étions pas aussi rapides sur les lignes droites qu’à Bahreïn. À Bahreïn, nous avions peut-être moins d’appui aérodynamique que les autres, alors qu’ici nous étions sur un pied d’égalité. »

« Notre limite n’est pas la traînée ou la puissance, c’est le rythme de course. C’est la dégradation. La voiture est aussi trop sensible en virages, nous savons que nous ne sommes pas là où il le faut mais nous savons et nous allons développer. »

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