L’accusé Horner répond à Wolff : ‘Changer d’aileron arrière nous coûterait un demi-million’…
Rossi se défend aussi pour Alpine
Une nouvelle polémique oppose en ce moment Red Bull à Mercedes, autour de la légalité des ailerons arrière très flexibles vus à Barcelone. Toto Wolff a accusé Red Bull d’aller contre le règlement, et a clairement menacé, dans le paddock de Monaco, d’intenter une action auprès de la Cour d’appel internationale de la FIA (à lire ici). Andreas Seidl, le directeur de l’écurie McLaren en F1, a rejoint le camp de Toto Wolff aujourd’hui.
Red Bull est ainsi clairement dans le viseur de Mercedes (Alpine et Alfa Romeo dans une moindre mesure).
En conférence de presse à Monaco, le directeur de Milton Keynes s’est alors bien sûr défendu d’être dans l’illégalité. Et selon lui, la FIA a raison de prendre le temps pour introduire ces nouveaux tests, quitte à les repousser pour le Paul Ricard. Pourtant Toto Wolff juge ce délai déraisonnable, surtout que Bakou est un circuit où la performance des ailerons arrière est essentielle…
Que peut dire alors l’accusé Horner ? Tout est légal pour lui.
« Il doit y avoir un temps de transition nécessaire. Vous ne pouvez pas simplement faire de la magie avec des composants. »
« S’ils changent les tests sur les ailerons avant, par exemple ce week-end, et nous avons vu beaucoup plus de performance venant des ailerons avant que des ailerons arrière flexibles, alors cela affecterait chaque équipe, certaines beaucoup plus que d’autres. »
« La voiture est conforme à la réglementation qui existe depuis environ 18 mois avec ces tests de charge aérodynamique. Et puis le règlement a été modifié ou les tests ont été modifiés et il doit y avoir une période de préavis pour cela. »
« La voiture est conforme aux tests, elle est conforme aux règles. Il y a des considérations de poids. C’est un aileron arrière à un seul pylône. »
« Il y a tellement de choses à prendre en considération qu’il doit y avoir un délai d’exécution avec ces choses. Il ne s’agit pas simplement d’ajouter du poids à la voiture. »
Christian Horner a de plus brandi un autre argument, qui résonne particulièrement en ces temps de budgets plafonnés : l’argumentaire économique. Selon lui, Red Bull, mais aussi Alpine et Alfa Romeo, une équipe en délicatesse financière, se retrouveraient face à une véritable impasse !
« Je pense que pour une équipe comme nous cela va bien sûr contre le principe des budgets plafonnés, stratégiquement, il faut faire des choix. »
« L’impact d’un tel événement est probablement d’un demi-million de dollars. Mais c’est un numéro de jongleur que nous devons maintenant faire avec le plafond budgétaire et les règlements financiers. »
Dans le même camp des défenseurs, et des présumés innocents pour le moment, Laurent Rossi, le PDG d’Alpine, s’est défendu d’être dans l’illégalité...
« Nous avons conçu une voiture qui est conforme au règlement. Si les tests prouvent que nous devons nous conformer à un nouveau règlement, alors nous le ferons. »
Alpine n’aura-t-elle alors à faire aucune modification ?
« Nous allons faire les modifications » admet Rossi, assez laconique.
« Si les tests prouvent que nous devons nous conformer à un nouvel ensemble de règles, s’il y a de nouvelles règles techniques, nous le ferons. C’est tout ce que je peux dire. Je suis un ingénieur, donc je vais m’abstenir de commenter l’impact avant que mes ingénieurs ne me donnent les résultats car ce serait une insulte à leur savoir-faire. »
« Je me contenterai donc de dire que nous allons nous adapter et que nous verrons combien cela nous coûtera, le cas échéant. »
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