Horner : Ce n’est pas à la FIA de ralentir Red Bull, c’est à Mercedes de s’améliorer…

Lewis Hamilton l’a confirmé dans le paddock de Monza : il souhaite que la FIA intervienne pour casser l’actuelle domination de Red Bull en F1 (voir notre article).

Lewis Hamilton pointe deux arguments concrets notamment : l’interdiction du DAS en 2020 et le bannissement des ‘modes moteurs de qualifications’ par la FIA. Autant de mesures censées pénaliser Mercedes.

Alors, pourquoi ne pas pénaliser Red Bull aujourd’hui ? Forcément, Christian Horner, le patron de Milton Keynes, ne l’entend pas de cette oreille !

« Les réglementations sont assez stables. Nous avons maintenant trois séries de règlements : Technique, Sportif et Financier. Les règlements technique et sportif semblent être raisonnablement égalitaires entre les équipes. Pour ce qui est du règlement financier, il semble qu’il y ait un peu de manœuvres de temps en temps... Mais je pense que les règlements sont stables pour les deux prochaines années. »

Et Christian Horner de répondre, en substance à Lewis Hamilton : c’est Mercedes qui doit progresser, pas la FIA qui doit ralentir Red Bull.

« Nous nous attendons à ce que nos concurrents… regardez le bond que McLaren a fait récemment. Nous nous attendons à ce qu’il y ait une convergence, vous savez, même cette année, avant d’arriver en 2024. Je n’ai pas connaissance de changements draconiens et significatifs dans la réglementation cette année, ou l’an prochain. Nous avons déjà un grand changement prévu pour 2026, qui sera une réinitialisation complète. »

« Même si nous avons beaucoup gagné cette année, beaucoup de courses, y compris la dernière, ont été assez divertissantes. En tout cas, de notre point de vue, Zandvoort l’a été. Donc oui, je ne pense pas que le sport manque de divertissement en ce moment. »

Ferrari et McLaren contre toute modification du règlement anti-Red Bull

Ferrari aurait de son côté intérêt à ce que la FIA ralentisse Red Bull... mais Frédéric Vasseur veut que le sport demeure une méritocratie.

« Je ne suis pas un grand fan de la ’balance des performances’ (BoP) ou de tout autre artifice de ce genre, ce n’est pas du tout l’ADN de la Formule 1. Et nous avons déjà l’allocation du temps en soufflerie [dépendant du classement des constructeurs]. C’est une sorte d’équilibre, pas l’équilibre des performances mais l’équilibre de l’allocation, et c’est suffisant. »

Andrea Stella est du même avis : McLaren a progressé cette année, à la régulière, sans artifice ou intervention extérieure.

« Oui, je suis d’accord. Nous ne voulons pas d’aide. Nous voulons combler l’écart par nos propres moyens. Et nous aimons ce défi. Et c’est ce que nous voulons pour les deux prochaines années. »