Hamilton estime que le podium pour Mercedes F1 n’est ’plus très loin’

"La W15 est plus docile avec une stabilité en entrée de virage accrue"

Par Franck Drui

6 juin 2024 - 23:47

Lewis Hamilton a exprimé son optimisme quant aux chances de Mercedes F1 au Grand Prix du Canada de ce week-end, où il aura également le nouvel aileron avant lancé en course par son coéquipier George Russell à Monaco.

Mercedes n’a pas encore décroché de podium jusqu’à présent en 2024, Red Bull conservant sa place en tête de la hiérarchie au cours du premier tiers de la saison, et Ferrari et McLaren devenant leurs plus proches challengers.

Cependant, alors que la F1 se déroule à Montréal ce week-end, théâtre de la première victoire de Hamilton en F1 il y a 17 ans, le septuple champion du monde a partagé ses espoirs que les Flèches d’Argent se rapprochent un peu plus de la lutte aux avant-postes.

"La W15 continue de s’améliorer, elle est plus docile avec une stabilité en entrée de virage accrue. Ce sont les gains les plus importants jusqu’à présent. Tout le monde fait évidemment un pas, espérons que nous serons plus près des Red Bull, mais c’est vraiment positif en ce moment."

"Je suis incroyablement fier de tout le monde à l’usine, de la façon dont tout le monde travaille dur, de la résilience de chacun, et tout le monde reste très concentré, la tête baissée, et le moral est vraiment excellent dans l’équipe."

"J’espère que nous pourrons nous rapprocher de ces gars et commencer à courir devant."

Interrogé sur la possibilité d’un podium, Hamilton a ajouté : "Je pense que ce n’est plus très loin. Les deux voitures ont la mise à niveau ce week-end, donc j’ai hâte de voir ce que cela donne en piste."

En plus de remporter sa première victoire décisive au Canada, Hamilton est à égalité avec Michael Schumacher pour le plus grand nombre de pole positions (six) et de victoires (sept) sur le circuit Gilles Villeneuve.

"C’est une sorte de circuit urbain, un peu comme une piste de karting avec de longues lignes droites. C’est une piste qui est bonne pour les freineurs tardifs, et pour quelqu’un qui est agressif sur les vibreurs."

"En 2007, immédiatement, dès le départ, j’ai adoré le circuit, je m’y suis bien intégré, et c’est toujours le cas lorsque je viens ici."

"Je vivais vraiment mon rêve, en particulier lors de ces six premières courses en F1, un peu incrédule, je me disais : ’En fait, j’y suis parvenu’, et j’avais aussi des podiums chaque week-end."

"En fin de compte, juste être sur le podium, avec le plus grand trophée et voir mon père, à quel point il était heureux, c’était une sorte de soulagement, à cause de toutes les nuits blanches, de toute l’énergie et du temps que la famille a mis dans ce projet."

"Nous y sommes finalement parvenus et c’est une chose à laquelle nous avons toujours cru tout au long de notre carrière commune, que nous avions la capacité de faire quelque chose comme ça, et nous l’avons finalement réalisé, donc c’était un week-end très, très spécial. C’est un week-end que je n’oublierai jamais."

Russell voit "un pas dans la bonne direction"

George Russell n’est pas encore satisfait du niveau de Mercedes, malgré les progrès accomplis : "Je ne vais pas dire que c’est une avancée, car on n’a pas fait les pas en avant qu’on fait d’autres équipes, comme McLaren l’an dernier et Aston Martin entre 2022 et 2023. On doit continuer à progresser, et il est clair qu’il y a bien plus de potentiel que ce qu’on a."

"On est allé dans une mauvaise direction avec le développement, précédemment, mais on a changé notre stratégie et l’on pense être dans la bonne direction. Quant à savoir si ça se traduira par des résultats, je ne sais pas, mais il était clair à Monaco que ça se traduit par de la performance, et qu’on a fait un pas dans la bonne direction."

"C’est compétitif entre les quatre meilleures équipes, et avec des écarts très serrés, un ou deux dixièmes peuvent vous permettre de progresser de trois, quatre ou cinq places dans la hiérarchie."

Interrogé sur la frustration que cette situation provoque, Russell relativise : "Je pense que cela dépend comment on regarde les choses. Si j’étais un peu plus jeune et que j’avais moins d’expérience, je trouverais cette situation très difficile et frustrante."

"Mais j’ai appris qu’on doit fixer ses propres objectifs, et même si ce n’est pas un podium ou une victoire, si vous avez accompli le maximum avec votre voiture, vous devez le prendre comme une victoire. Si vous n’êtes pas assez prudent, vous pouvez laisser une situation externe vous perturber et vivre une spirale."