La F1 2022 est le résultat de ‘471 années’ de simulation en CFD
La Formule 1 sera également plus sûre
Pour définir ce qui sera la F1 de l’an prochain, la FIA n’a rien laissé au hasard, en tout cas, a tout fait pour ne pas se tromper. En effet à l’occasion de la présentation détaillée des monoplaces de l’an prochain, il a été révélé que l’équivalent de « 471 années » de simulation en logiciel CFD avaient été effectuées par le sport, et ce avec des logiciels allant au-delà des limites réglementaires des équipes de F1.
La méthode de développement de cette F1 2022 a été ainsi précisée à Silverstone…
« Nous avons commencé ce processus en 2017, donc nous avons passé plus de temps sur cette voiture que, je pense, toute autre voiture qui a été produite en Formule 1, en termes de mise en place de certains règlements » explique le directeur technique de la F1, Pat Symonds.
Et les chiffres ont de quoi donner le tournis…
« L’aérodynamique généralement dans une équipe est développée de trois façons - elle est développée en utilisant la CFD, en utilisant une soufflerie réelle, et en utilisant la voiture elle-même. Mais notre CFD est beaucoup plus sophistiquée que celle utilisée par les équipes, et nous avons pu le faire grâce à nos partenaires d’Amazon AWS, qui nous ont permis d’effectuer ces simulations très sophistiquées - un gain de temps d’environ 70% par rapport à ce que nous faisions initialement. »
« Pour vous donner une idée de la taille de ces machines, notre projet CFD utilise plus de 1 150 cœurs d’ordinateur et nous avons 550 millions de points de mesure des données sur chaque modèle que nous exécutons. »
« Nous avons effectué 7 500 simulations depuis le début, ce qui représente environ 16 millions et demi d’heures de calcul. Pour replacer cela dans son contexte, si vous faites cela sur un ordinateur portable à quatre cœurs assez sophistiqué, il vous faudra 471 ans pour faire ce que nous avons fait pour développer cette voiture. »
« Nous avons également produit une énorme quantité de données, environ un pétaoctet de données. Et pour mettre cela dans le contexte, cela équivaut à 10 millions de tiroirs à classeurs ou à environ un tiers des 10 milliards d’images qui sont sur Facebook en ce moment. »
Une F1 plus sûre également
Nikolas Tombazis, directeur du département monoplace à la FIA, précise aussi de manière importante que ces F1 ne permettront pas seulement un spectacle plus rapproché en piste : elles devraient être aussi plus sûres.
« Nous voulions que cette voiture, en plus d’être plus excitante à regarder, soit un pas de plus vers la sécurité. Nous avons travaillé très dur avec les équipes pour établir des règles de sécurité beaucoup plus strictes. »
« Les plus importantes sont le nez, il peut absorber environ 50% d’énergie en plus, et le côté de la voiture est également environ deux fois plus résistant aux impacts latéraux. »
« Nous avons apporté des améliorations à l’appui-tête du pilote et au réservoir de carburant. »
« Nous avons rendu beaucoup plus difficile la dispersion des débris sur la piste, ce qui rendrait la situation dangereuse pour les autres voitures. »
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