Williams en ordre de bataille pour 2017

Après une saison 2013 calamiteuse, Williams avait su profiter des changements de réglementation significatifs en 2014 pour remonter sensiblement dans la hiérarchie. L’année prochaine verra une nouvelle fois la règlementation évoluer fortement. Est-ce alors une opportunité pour l’écurie de Grove, même si elle pointe actuellement à une 4e position relativement satisfaisante au championnat ?

Soucieux de ne pas reculer dans la hiérarchie, Pat Symonds, le directeur technique de Williams, a confirmé que Grove avait anticipé ces changements techniques, même si les règles n’ont été définitivement confirmées que récemment : « Tout n’a pas été confirmé dans les délais normalement prévus – mais tout le monde savait ce qui allait arriver. Les quelques changements mineurs que nous avions eus récemment étaient vraiment une petite partie de ce qui arrivera si vous regardez tout en détail. En termes d’aérodynamique, nous avons été capables de travailler sur ce point depuis février. Pour ce qui est du ‘halo’, bien sûr, nous ne savons pas ce qui va vraiment être décidé, mais ce point n’est pas fondamental. »

Le calendrier paraît tout de même plus favorable aux grosses écuries : « Je maintiens ce que j’ai dit : plus tard le règlement est confirmé, plus cela favorise les grosses écuries, puisqu’elles ont plus de personnes pour s’occuper de différents domaines. Cela nous affecte. Mais en réalité, nous connaissions les grandes lignes de la voiture en février, donc je suis raisonnablement optimiste. »

L’écurie anglaise, pour pouvoir rester compétitive même face aux mastodontes l’an prochain, s’est déjà tournée vers 2017 depuis le début du mois de juin, ce qui n’empêchera pas la monoplace de 2016 d’évoluer encore : « Il y a toujours des personnes qui travaillent sur la voiture actuelle », a confié Pat Symonds, « et nous aurons des évolutions à apporter. Nous avons un nouveau fond plat pour la Hongrie, un nouvel aileron à Monza – donc il y aura encore plein de choses à venir. Mais bien sûr, la majorité de nos employés travaille sur la voiture de l’année prochaine. »

Basculer sur 2017 avant même la fin de la première moitié de saison est en effet un impératif pour Williams comme pour toutes les écuries privées : « C’est une décision stratégique. Mais nécessaire. Nous sommes une petite équipe et nous ne pouvons vraiment pas nous permettre de nous atteler à la tâche très tard. Des équipes semblables à nous, comme Force India ou Toro Rosso, doivent procéder à un tel basculement tôt, alors que les Ferrari, les Red Bull, les Mercedes ou les McLaren, ont deux fois plus d’employés que nous et peuvent développer des programmes parallèles plus longtemps. »

Pat Symonds révèle tout de même que l’écart relativement confortable entre Williams, 4e du classement, et son poursuivant Force India, a rendu « plus facile » le choix de basculer tôt sur la voiture de l’année prochaine.