Lotus revient sur sa course en Malaisie

“Que ne donnerions-nous pas pour une course ‘normale’ !”

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27 mars 2012 - 19:28
Lotus revient sur sa course en Malaisie

Le Directeur technique de Lotus F1 Team, James Allison, revient sur un week-end de décisions difficiles et d’émotions contraires, mais porteur d’optimisme au début d’une longue saison.

James, comment résumeriez-vous la course de Malaisie ?

Que ne donnerions-nous pas pour une course ‘normale’ ! Prendre le départ sans pénalité pour un problème de boite de vitesses, sans conditions humides pour des pilotes qui n’ont pas essayé les pneus pluie, et ainsi de suite… Le point vraiment positif est que notre rythme et l’usure de nos pneus en fin de course étaient très encourageants. Donnez-nous une course claire, avec de bons départs, des bonnes places sur la grille et nous devrions être capables d’obtenir une belle récompense.

Dans des conditions aussi variables, a-t-il été difficile, sur le muret, de prendre les décisions stratégiques ?

Le début était, sans aucun doute, compliqué. Il fallait choisir entre deux voies et il n’était pas évident de définir la bonne. Il fallait essayer de gérer les intermédiaires jusqu’à une intervention de la voiture de sécurité ou les changer très tôt pour des pneus pluie.

Nous avons parié sur la première option, comme la majorité du plateau. C’était le choix présentant le moins de risque, mais la voiture de sécurité est sortie un peu trop tard pour nous. Les conditions empirant terriblement et la safety car tardant à sortir, nous risquions un abandon. Ce qui nous a forcés à un arrêt tardif pour passer les pneus pluie et par là même, nous avons perdu tout le bénéfice potentiel de notre choix initial.

La décision de passer aux pneus slicks, plus tard, a semblé aussi difficile à prendre…

Il était évident que les pneus secs pouvaient convenir depuis un moment, mais personne ne voulait prendre ce risque puisque les radars annonçaient un retour de la pluie et une mauvaise décision aurait été désastreuse. Dans ces circonstances, changer très tôt aurait abouti à conserver notre place dans le meilleur des cas, ou bien en perdre une demi-douzaine si la pluie revenait. Attendre et suivre le peloton signifiait au pire perdre une place sur Webber et garder notre position au mieux. En stratégie, vous prenez des risques lorsque vous n’avez rien à perdre, mais vous assurez quand vous occupez une bonne position.

Êtes-vous satisfait de la performance de la voiture en conditions humides ?

Pas spécialement. Nous ne pouvions pas suivre le rythme des leaders. Les pneus tenaient très bien, mais comme les intermédiaires, en s’usant, devenaient des slicks à différents degrés pour différentes équipes, notre compétitivité par rapport à nos adversaires directs avait des hauts et des bas. Lorsque la piste s’est dégagée et que nous avons passé les slicks, il est devenu évident que notre voiture était très bonne.

Après ces deux courses enchainées, un petit break est le bienvenu. En termes de développement, que prévoyez-vous pour la Chine et au-delà ?

Je ne sais pas si break est le terme idoine ! Nous allons continuer à travailler à fond. Nous avons beaucoup d’évolutions en préparation pour la Chine pour extraire encore plus de performance de la voiture. Étant donné les faibles écarts avec la concurrence, les développements que nous apporterons pourraient nous faire gagner plusieurs places, si les autres ne faisaient pas la même chose. Malheureusement pour nous, évidemment, ils travaillent avec autant d’acharnement que nous. Il nous faut simplement espérer que notre courbe de développement est plus forte que la leur pour nous permettre un petit pas en avant en Chine. Cette année plus que jamais, entretenir un programme de développement soutenu sera la clé du succès.

Source : www.lotusf1team.com

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