Ferrari chiffre à ‘un dixième’ son bonus de temps en soufflerie
Binotto et Mekies reviennent sur le projet 2022
Oubliés, les vilains souvenirs de 2020 et les progrès insuffisants de 2021. Désormais, l’équipe Ferrari semble être celle à battre, et seule Red Bull paraît en mesure, comme à Imola, d’aller titiller Charles Leclerc et Carlos Sainz.
Dans les colonnes du Monde, Mattia Binotto est revenu sur la genèse de ce projet F1-75, pour le moment très réussie.
L’Italien confie d’abord sa joie, plus que sa surprise, de constater, dès le premier kilomètre franchi, que cette monoplace était bien née.
« Il fallait analyser nos faiblesses en termes de comportement, de méthodologie, de compétences et de nos outils à l’usine de Maranello afin d’investir sur elles pour les améliorer. Nous étions sous les critiques, et, parfois, travailler ainsi est plus une distraction qu’un avantage. »
« On s’est rendu compte que la F1 se comportait comme qu’on l’a pensée, dessinée et développée. La voiture était saine. C’est ce que l’on a vu dès le premier jour. »
Pour développer sa F1, Ferrari a pu compter sur un avantage non-négligeable : du temps en plus en soufflerie (5 % en plus par rapport à Red Bull).
Car après avoir raté la saison 2020 et fini derrière Red Bull et Mercedes en 2021, Maranello peut compter sur quelques précieux pourcentages de runs en soufflerie en plus (voir notre article).
Mattia Binotto a donné une première estimation de ce bonus. Selon lui, il donnerait « un dixième » d’avantage sur la concurrence des écuries de pointe pour le moment pour Maranello.
« Significatif, mais pas décisif » poursuit-il.
Mekies reste très prudent
Le directeur sportif de Ferrari, Laurent Mekies, estime pour sa part que rien n’est encore écrit pour cette année.
L’ancien directeur technique de la FIA se méfie en particulier du retour en force des écuries de pointe, qui pourra être très brusque selon lui.
« Nous avions l’ambition de revenir dans la bagarre. Le programme 2022 a commencé il y a plus de deux ans. Il était crucial pour Ferrari après la saison 2020 qui fut très difficile. Ce n’est qu’un point de passage sur un marathon. On s’attendait à ce que la hiérarchie soit bouleversée. »
« On reste très vigilants sur la capacité de nos adversaires à être encore plus dangereux qu’ils ne le sont aujourd’hui. »
« A la seconde où ils vont réussir à être plus à l’aise, cela va être une compétition d’un niveau d’intensité plus vu depuis plusieurs années. »
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