Famin réaffirme qu’Alpine F1 n’est pas à vendre et met le cap sur 2026
Alpine F1 a sauté sur l’occasion pour recruter Sanchez
Le début de saison a été lamentable pour Alpine F1. L’équipe française redresse un peu la tête (notamment avec les évolutions ou le point marqué par Esteban Ocon à Miami), mais le bilan n’en demeure pas moins singulièrement décevant pour une équipe d’usine.
Comment donc expliquer qu’Alpine soit passée d’équipe de milieu de grille, à écurie de fond de grille en début d’année ?
Bruno Famin, qui a pris la direction des opérations, a fait le point : pour lui, ce sont surtout les rivaux d’Alpine F1 qui ont progressé…
« Nous n’avons pas progressé assez vite. »
« Nous avons amélioré la voiture, nous avons amélioré l’équipe, mais pas assez vite. D’autres ont fait un meilleur travail et maintenant nous devons changer l’état d’esprit, nous devons changer notre approche, et c’est ce que nous avons commencé à faire au cours des derniers mois avec la restructuration du département technique à Enstone. »
Le recrutement récent de David Sanchez, en provenance de McLaren F1, donne de l’espoir à Famin : les choses bougent enfin dans le bon sens pour Alpine F1 et l’espoir renaît...
Au passage, on apprend que Sanchez n’est pas parti de McLaren F1 pour rejoindre Alpine F1 mais l’équipe française a sauté sur l’occasion de sa disponibilité immédiate.
« Nous avons eu une très bonne nouvelle récemment avec l’arrivée de David Sanchez, qui est un peu la cerise sur le gâteau car pour être franc et transparent, ce n’était pas prévu ! Il y a encore quelques semaines, personne ne savait qu’il serait disponible, mais il sera un très bon élément de très haut niveau pour notre plan visant à améliorer le fonctionnement de l’équipe et à progresser plus rapidement que les autres. »
« C’est le plan à court et moyen terme pour retrouver notre place, d’abord dans le milieu de grille et ensuite - à moyen terme - pour se battre pour les podiums, on l’espère. »
Alpine F1 n’est pas à vendre, qu’on se le dise...
Avec une telle crise à bord, on aurait légitimement pu penser que Luca de Meo songerait à vendre Alpine F1, sans doute pour un bon milliard.
Mais non : le patron italien a réaffirmé sa confiance dans le projet F1.
Bruno Famin le confirme : Alpine F1 n’est pas à vendre. Et donc pas l’usine châssis à Enstone, qui serait la première menacée.
« Alpine ne fait pas de la Formule 1 juste pour faire de la Formule 1, c’est parce que nous avons une vision beaucoup plus large qui est de développer la marque au niveau mondial Alpine est une marque passionnante, sportive, assez connue en France mais pas beaucoup en dehors de la France. »
« Comme il s’agit d’une marque sportive, le choix a été fait, la stratégie est de développer la notoriété de la marque grâce au sport automobile, et quelle est la formule qui est mondialement connue partout dans le monde ? C’est la Formule 1. Et c’est pour cela que nous sommes en Formule 1, pour développer la notoriété de la marque. »
Bruno Famin rappelle bien qu’Alpine F1 n’est pas qu’un projet sportif pour Renault, mais aussi un projet marketing pour l’ensemble d’un groupe...
« Bien sûr, nous avons des ambitions d’un point de vue sportif, nous voulons nous battre. Nous savons que pour l’instant nous ne sommes pas là où nous voulions être et nous avons beaucoup à faire pour développer l’équipe, pour développer le projet. »
« Je vois beaucoup de possibilités d’amélioration partout dans l’équipe, et le projet est vraiment fascinant. Il est vrai que nous avons le côté sportif, mais nous avons aussi tout ce qui entoure le côté sportif avec la communication, le marketing, et nous avons nos nouveaux investisseurs qui sont arrivés l’année dernière avec des noms sportifs très connus dans le monde entier. »
Alpine F1 continue de développer sa voiture mais n’oublie pas 2026
Le point glané à Miami, par Esteban Ocon, est une source d’espoir - mais Bruno Famin ne s’en satisfait pas. C’est l’occasion pour le patron français de parler développement de la voiture.
« Je pense que nous avons encore un long chemin à parcourir… Un long chemin à parcourir. Je ne suis pas satisfait du début de la saison, bien sûr, mais je suis très heureux de la réaction de l’équipe, car nous avons pu apporter des améliorations plus tôt que prévu. »
« Nous avions un nouveau fond plat sur l’une des voitures à Shanghai, alors que nous étions censés n’avoir que les deux nouveaux fonds plats à Miami. À Miami, la voiture a atteint la limite de poids pour la première fois, plus tôt que prévu, mais pour être franc, ce sont de petites choses. Ce sont de petites améliorations et nous devons en obtenir davantage. »
« Bien sûr, je suis très heureux que nous ayons pu aller plus vite que ce qui était prévu ; maintenant, nous devons planifier davantage d’évolutions et apporter plus pour retrouver la position que nous attendons. »
Mais Alpine F1 doit mener deux projets parallèlement, car au-delà de cette saison, c’est le grand tournant réglementaire de 2026 qu’il ne faudra pas louper.
Or au dernier profond changement de règlement moteur en 2014, rappelons que Viry était passé à côté de son sujet.
« C’est vraiment ce que nous avons à l’esprit - 2026 sera une étape importante. Nous savons tous que les changements majeurs dans les règlements sont normalement une opportunité massive de bouleverser la hiérarchie, et c’est vraiment l’objectif de préparer au mieux l’équipe pour développer de bonnes voitures à partir des règlements de 2026, c’est certain. C’est pourquoi nous faisons ce que nous faisons maintenant en termes de restructuration. »
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