Egginton : Difficile de prévoir le marsouinage avant d’aller en piste
AlphaTauri se penche sur des solutions pour l’éviter
Les F1 2022 ont ramené sur le devant de la scène un phénomène que l’on n’avait plus vu depuis 40 ans. En effet, on s’est remis à parler de marsouinage, cet effet de rebond provoqué par l’effet de sol.
Jody Egginton, le directeur technique d’AlphaTauri, est revenu sur la manière dont l’AT03 de Pierre Gasly et Yuki Tsunoda est affectée par ce phénomène. Il a expliqué qu’il était impossible de quantifier le problème avant de mettre la voiture sur la piste.
"C’est un phénomène qui est familier, mais on ne peut pas le voir jusqu’à ce que la voiture roule, et que l’on ait une vision de la corrélation avec le modèle" a déclaré Egginton à plusieurs médias, dont Nextgen-Auto.
"On peut mettre la voiture dans une fenêtre où elle le fait, et reculer au maximum le point où elle commence à le faire. Nous sommes familiers de cela, nous allons faire en sorte de ne pas solliciter la plateforme au point où nous serions compromis par cela."
Un compromis à trouver pour régler le problème
Régler ce problème serait assez simple en relevant la hauteur de caisse, mais la perte en performance serait trop importante. Il est question de trouver le meilleur compromis sur les réglages pour minimiser ce problème.
"Avec l’effet de sol, c’est tentant de rouler plus bas pour exploiter au maximum l’aéro. Mais plus vous êtes près du sol, plus vous avez le risque d’une instabilité à cause de la rigidité des composants aéro et des suspensions qui amènent cette oscillation."
"On récupère alors de la charge, puis on en perd. On veut donc augmenter au maximum la charge dans la fenêtre possible, tout en en minimisant les risques de décrochage du plancher et de la voiture. Il y a un compromis à trouver."
"Il y a la sensibilité de la voiture à la hauteur de caisse, la quantité de carburant, les vents, l’aspect bosselé de la piste, ça fait beaucoup de choses à apprendre. Donc on sait où l’on veut aller pour que les pilotes puissent bénéficier d’une bonne maniabilité."
Des suspensions actives ne sont pas une solution
Le retour des suspensions actives en F1 avait été envisagé, et elles pourraient même compenser ces effets néfastes de l’effet de sol. Mais Egginton indique qu’un tel retour serait très compliqué à gérer pour les teams.
"Ce serait un gros amendement au règlement, nous avons discuté des suspensions actives il y a deux ans avec le groupe de travail, et on a décidé de ne pas passer à des suspensions actives, même si ça aurait un bon effet sur les plateformes."
"Ce serait un gros changement qui aurait des implications sur les coûts, donc on ne travaille pas dessus et on n’envisage pas que ça arrive prochainement."
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