Djeddah ne prévoit que des correctifs ‘minimes’ pour son 2e GP de F1
Pas le temps pour plus…
140 000 spectateurs, sur les trois jours, ont assisté au premier Grand Prix d’Arabie saoudite de l’histoire en F1, à Djeddah. Le succès fut plus vif encore à la télévision puisque le Grand Prix a été l’un des plus vus de l’histoire du sport – le suspense du titre mondial aidant.
Le circuit, spectaculaire, a pourtant été critiqué pour sa dangerosité, y compris par plusieurs pilotes. Aucun drame n’a eu lieu mais en réaction à ces critiques, le tracé va subir des modifications pour le Grand Prix prochain, dès fin mars.
C’est ce qu’ont annoncé les organisateurs de la course aujourd’hui.
« Le Grand Prix a été un énorme succès » commence par se réjouir Martin Whitaker, le promoteur du circuit.
Whitaker est dithyrambique sur son propre succès, même s’il reconnaît quelques manquements pour la première édition.
« Chaque personne qui a assisté à la course a trouvé que c’était incroyable. Oui, c’était notre premier événement de F1, il y a toujours eu des problèmes de démarrage, mais il ne faut pas oublier que l’ensemble des installations a été construit en moins de huit mois, c’est donc une réussite phénoménale pour l’équipe et tous les entrepreneurs. »
« Mais avec un peu de temps avant notre deuxième course, nous travaillons sans relâche dans les coulisses pour nous assurer que l’expérience de tous nos fans sera encore plus grande et meilleure qu’avant. »
Contre toute vraisemblance, Whitaker, tout à son enthousiasme, assure que tous les pilotes ont adoré le circuit. Alors même que certains, comme Esteban Ocon, Lando Norris, George Russell, ont publiquement remis en cause sa dangerosité en raison de virages à haute vitesse à l’aveugle.
« Il n’y a aucun doute, les pilotes ont adoré la piste. Dès qu’ils ont quitté les stands le vendredi après-midi, il était clair qu’ils appréciaient le défi de ce site. Je pense que Valtteri Bottas l’a bien résumé lorsqu’il l’a décrit comme "hardcore", ajoutant que la nature à grande vitesse du circuit lui donnait une montée d’adrénaline ! »
« Il y a beaucoup de circuits urbains qui ont des virages serrés et lents à 90 degrés, mais les vitesses rapides de Jeddah et les virages fluides ont permis aux pilotes de vraiment attaquer sur le circuit. Pendant la course, il y a eu beaucoup de dépassements et de drames, avec un seul virage en particulier qui a fait sortir quelques pilotes. »
Whitaker admet tout de même que quelques ajustements, pas encore détaillés, vont pouvoir être réalisés afin de corriger les faiblesses originelles du tracé. Le positionnement des murs de sécurité sera-t-il rendu plus sûr ?
« Oui, le temps écoulé entre les deux courses nous a permis de réfléchir à certains aspects qui ont fonctionné ou non. Et nous nous sommes efforcés d’améliorer certains points pour notre deuxième épreuve. Tout d’abord, il va y avoir un ou deux légers changements sur la piste. Ces ajustements sont directement liés au champ de vision des pilotes depuis le cockpit. C’est un travail minime, mais il permettra d’améliorer la visibilité vers l’avant dans quelques virages. »
« Ensuite, nous apporterons quelques petites modifications aux barrières qui favoriseront les trajectoires que les pilotes empruntent. »
Les fans vont aussi bénéficier de quelques améliorations diverses...
« Nous travaillons sur plusieurs points pour améliorer l’expérience des fans qui reviendront sur le circuit en mars. Nous prévoyons de déplacer certains angles des tribunes pour améliorer la visibilité et, parallèlement, nous prévoyons de développer les Fanzones, qui se sont avérées extrêmement populaires. »
Mais la localisation du circuit dans une corniche complique tous ces changements...
« En raison de notre localisation, nous ne pouvons pas changer grand-chose car le circuit est situé sur une étroite bande de terre en bord de mer, mais nous nous penchons certainement sur l’entrée et la sortie du circuit. »
« En raison des limites de l’emplacement du circuit, la gestion du trafic était un problème et certaines caractéristiques du système routier ont créé des retards inutiles. Nous avons tiré des leçons, et nous avons maintenant le temps de résoudre ces aspects pour nous assurer que tous ceux qui reviennent auront une expérience aussi bonne, sinon meilleure. »
Autre difficulté pour Djeddah : le délai entre les deux Grands Prix est extrêmement court, puisque la deuxième course aura lieu dès fin mars prochain. Pourquoi ne pas avoir pris plus de temps ?
« Nous avions toujours convenu que la course aurait lieu en début de saison, et il est logique, d’un point de vue logistique, d’être à Bahreïn une semaine et en Arabie saoudite la suivante. Le désir d’organiser la première course en 2021 signifiait qu’il n’était pas physiquement possible de l’organiser avant le mois de décembre en raison du temps nécessaire à la construction de la piste. »
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