Cette année, Bottas veut prendre plus de risques et être plus détendu

Ne pas revivre la spirale négative de l’an dernier

Par Alexandre C.

27 juillet 2019 - 08:42
Cette année, Bottas veut prendre (...)

Cette saison encore, Valtteri Bottas fait face à un immense défi : il lui faut battre son redoutable coéquipier Lewis Hamilton au championnat. Après le Grand Prix de Grande-Bretagne, l’écart entre les deux hommes s’élève déjà à 39 points.

Valtteri Bottas a été critiqué, l’an dernier, pour un mental jugé friable ; cette saison, il semble plus solide sur ce plan et se montre très exigeant envers lui-même. En quoi consiste justement cette nouvelle approche mentale ?

« Parfois je me dis, tu es un put… d’idiot, tu es stupide ! Et parfois je me dis, tu es le meilleur ! J’aime juste être honnête avec moi-même. Vous pouvez toujours vous améliorer et il y a toujours des excuses de toutes sortes dans ce sport, mais accepter mes faiblesses et mes forces, c’est ce qui fonctionne le mieux pour moi. »

Cette philosophie de la ténacité puise ses racines dans l’enfance de Valtteri Bottas…

« Ma famille a beaucoup risqué, quand j’étais jeune, financièrement. Ils ont mis chaque centime qu’ils pouvaient dans ma carrière, et ils compromettaient aussi totalement leur temps libre. A 12 ans, j’ai vraiment changé d’état d’esprit et j’ai réalisé que si je voulais tirer quelque chose de tout cela, il fallait que je travaille dur, et que je concentre toute mon énergie dans ce sport. Et c’est pourquoi j’ai commencé à m’entraîner et à prendre les choses plus sérieusement. Je suis devenu beaucoup plus critique envers moi-même, j’ai de plus en plus analysé mon pilotage – et j’avais 12 ans. »

Valtteri Bottas tire aussi des nouvelles forces de l’analyse poussée de la saison dernière, qui l’avait vu finir derrière Sebastian Vettel et Max Verstappen au championnat.

« J’ai beaucoup analysé l’an dernier. Le principal, c’est que j’ai commencé la saison de manière très solide, mais j’ai subi de multiples défaites pour une série de raisons différentes. A partir de Shanghai ou de Bakou, il y a eu une période où j’ai toujours ressenti des sentiments négatifs après chaque course et bien sûr, cela vous tire vers le bas. De plus, quand vous êtes loin au nombre de points, vous devez devenir un pilote en soutien [de l’autre pilote, Lewis Hamilton] pour le championnat. Et c’est difficile à accepter au vu des objectifs que vous vous êtes fixés pour la saison. »

« Et si je veux me détendre pendant un jour, aller sur un bateau, je le fais, je n’hésite plus du tout. Je suis plus flexible et détendu, pour garder ce sentiment positif, profiter de la vie. »

Comme cela a pu se constater dans les premiers tours à Silverstone, le pilote Mercedes est également plus viril quand il s’agit de défendre sa position en course.

« L’an dernier fut un coup de semonce. J’ai réalisé que je n’avais qu’une seule carrière, donc il fallait que j’aille de l’avant. Je suis d’habitude constant, je ne prends pas trop de risques. Je n’ai pas eu tant d’accidents avec d’autres pilotes en course, donc il y avait une marge pour être un peu plus casse-cou. »

« Je pense que j’ai toujours faim de victoires, c’est une grande force. Je n’ai toujours rien réussi si l’on se réfère à mes objectifs personnels en F1, donc je travaille vraiment plus dur que jamais. »

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